
Partenaires pour le progrès
Trois candidats à la mairie de Québec
se prononcent sur les rapports qu'ils entrevoient entre leur
administration et l'Université, s'ils sont élus
Dans le cadre de la campagne électorale municipale
en cours, les trois candidats à la mairie de Québec
rejoints par le Fil perçoivent l'Université
Laval comme un partenaire avec lequel collaborer sur un certain
nombre de dossiers touchant le développement de l'Université
elle-même, mais aussi celui de la ville et de la région.
Un quatrième candidat, Marc Bellemare, du parti Vision
Québec, n'a pu être rejoint et ce, malgré
des tentatives répétées de notre part. Soulignons,
par ailleurs, qu'un débat des chefs, organisé par
la Confédération des associations d'étudiants
et d'étudiantes de l'Université Laval (CADEUL),
aura lieu le mardi 4 octobre à compter de 18 h 30 à
l'amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.
"Un acteur majeur sur la scène nationale et internationale."
C'est ainsi que Pierre-Michel Bouchard, chef de l'Action civique
de Québec, voit l'Université dont il entend faire
"un puissant moteur de développement régional"
s'il est élu 6 novembre prochain. "L'industrie du
savoir, a-t-il déclaré le 16 septembre, doit être
au coeur du développement de notre région et l'Université
Laval mérite tout notre appui dans la reconnaissance de
ses initiatives. Nous nous engageons à faire de ce dossier
une des priorités du Service du développement économique
de la Ville de Québec dans ses opérations de prospection
à l'étranger."
Pierre-Michel Bouchard croit que la Ville de Québec doit
regrouper l'ensemble des forces vives de la région derrière
l'Université Laval. Il prône, par ailleurs, un réel
décloisonnement de l'Université. Il propose, en
ce sens, de confier la promotion de l'Université à
l'Office du tourisme et des congrès de Québec.
Il déclare également vouloir arrimer la Société
de valorisation des applications de la recherche de l'Université
Laval au Pôle Québec Chaudière-Appalaches.
Le chef de l'Action civique estime en outre que l'Université
devrait attirer et retenir davantage d'étudiants étrangers.
Selon lui, le campus doit s'urbaniser en s'ouvrant sur les quartiers
avoisinants. Enfin, il se dit prêt à appuyer le
PEPS dans son projet de réaménagement de ses installations
au moyen d'un allégement fiscal sur la plus value du bâtiment
pendant plusieurs années.
Un débat des chefs, organisé
par la CADEUL, aura lieu le mardi 4 octobre à compter
de 18 h 30 à l'amphithéâtre Hydro-Québec
du pavillon Alphonse-Desjardins
Réfection des infrastructures
Claude Larose, le chef du Renouveau municipal, indique que
la Ville de Québec a signé tout récemment
une entente de collaboration avec l'Université Laval.
"La Ville, explique-t-il, contribuera financièrement
à hauteur d'au moins 10 millions de dollars à la
réfection des infrastructures (rues, aqueducs, etc.) du
campus. Elle collaborera également à la mise en
uvre du Plan d'aménagement et de développement
de l'Université Laval. Nous voulons collaborer, particulièrement
dans le projet de quartier résidentiel prévu près
de l'avenue Myrand."
Dans une économie de plus en plus axée sur le savoir,
et compte tenu de ses nombreux chercheurs, Claude Larose souhaite
une présence accrue de l'Université dans les instances
régionales de développement économique.
Dans le dossier du positionnement à l'international, et
grâce à une synergie qui serait créée
entre les grands acteurs régionaux, ce dernier imagine
sans mal l'Office du tourisme et des congrès faire la
promotion de l'Université tout en faisant la promotion
de la ville dans un autre pays. Le chef du Renouveau municipal
encourage l'Université à développer davantage
les partenariats avec les entreprises sous la forme de stages
en milieu de travail. Il s'agit là, selon lui, d'un moyen
efficace pour contrer la pénurie de main-d'uvre à
venir parce qu'il favorise le maintien en emploi. "L'an
dernier, dit-il, 150 jeunes immigrants ont fait des stages en
entreprise à Québec. Après la fin de leur
stage, les deux tiers d'entre eux sont demeurés en emploi."
La candidate indépendante Andrée Boucher affirme
d'entrée de jeu que l'Université Laval est un organisme
autonome et que cette autonomie doit être respectée.
"Mais, ajoute-t-elle, ce n'est pas une vue de l'esprit que
d'envisager des collaborations entre elle et la municipalité.
L'ancienne Ville de Sainte-Foy l'a fait avec bonheur dans le
dossier du Parc technologique, notamment en finançant
l'aménagement du boulevard du Parc au coût de cinq
millions." L'ancienne mairesse souhaite une plus grande
ouverture de l'Université sur la ville environnante. "Le
football universitaire constitue un premier pas en ce sens, souligne-t-elle.
Bien des amateurs qui assistent aux matchs ne seraient autrement
jamais venus sur le campus." Selon elle, l'avenir de Québec
passe par l'éducation. "L'espoir de Québec
devrait reposer, entre autres, sur l'Université Laval,
soutient-elle. Mais le sous-financement dont elle souffre pénalise
la région. Une fois financée adéquatement
par les gouvernements, l'Université pourra être
incluse dans l'offre régionale de la municipalité
comme un de ses instruments de développement."
Du transport en commun moins cher
Chacun des chefs de parti s'est prononcé dans le dossier
du transport en commun pour les étudiants. Pierre-Michel
Bouchard envisage une réduction du coût du laissez-passer
d'autobus pour l'ensemble des étudiants de la ville. Marc
Bellemare proposait, il y a quelques semaines, la gratuité
durant le premier mois de la rentrée scolaire. Claude
Larose avance, quant à lui, l'idée d'un laissez-passer
universel pour les étudiants. Cette idée fait présentement
l'objet de discussions entre la CADEUL et le Réseau de
transport de la capitale. Un tel laissez-passer serait valide
tout au long de l'année civile et coûterait beaucoup
moins cher que les laissez-passer mensuels ou les billets. L'abonnement
serait obligatoire pour tous. Les étudiants donneraient
leur consentement au préalable par voie de référendum.
Implanté avec succès à Victoria, en Colombie-Britannique,
le laissez-passer universel a vu le pourcentage d'étudiants
de niveau postsecondaire utilisant le transport en commun augmenter
de 13 à 24 % en deux ans.
Le 16 septembre, la CADEUL a lancé sa plate-forme de revendications
électorales. Le même jour, elle commençait
une tournée de sensibilisation auprès des candidats
à la mairie de la ville de Québec. Les 25 revendications
de la CADEUL sont regroupées autour de six grands thèmes.
La Confédération demande notamment à la
Ville de Québec de s'engager financièrement dans
le projet de laissez-passer universel pour les étudiants
de Laval. Elle recommande à la Ville d'aménager
des axes cyclistes sécuritaires entre l'Université
et le centre-ville par le chemin Sainte-Foy et le boulevard René-Lévesque.
La CADEUL souhaite l'adoption d'une politique qui favoriserait
l'embauche d'étudiants et de finissants étrangers.
Elle demande également à la Ville de favoriser
en priorité la construction de logements sociaux et coopératifs
dans le district de la cité universitaire, de poursuivre
l'implantation des installations de recyclage et d'orienter son
développement économique vers l'économie
du savoir. Pour plus d'information sur la plate-forme de la CADEUL:
www.cadeul.ulaval.ca.

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