Une expérience exceptionnelle
Entre juin et août, les sept formations
intensives offertes par l'École internationale d'été
de Percé ont attiré quelque 90 participants
Julie Royer, une diplômée de maîtrise à
l'École des arts visuels, a assisté, début
août, à la classe de maître en design donnée
à l'École internationale d'été de
Percé par le réputé designer suisse Ruedi
Baur. Elle avait fait de même l'an dernier. "Encore
une fois, dit-elle, cette classe de maître fut une expérience
marquante et exceptionnelle. Pour les étudiants ou jeunes
designers avec peu d'expérience que nous sommes, c'est
une chance unique de pouvoir côtoyer un designer d'une
si grande renommée. Lors de ces deux ateliers, j'ai l'impression
d'avoir acquis une confiance en moi et d'avoir développé
une pensée et une méthode de travail que je n'avais
pu acquérir lors de mon bac."
Quelque 90 personnes ont participé, entre juin et août,
à l'une ou l'autre des sept formations intensives offertes
par l'École internationale d'été de Percé.
Les cours se sont donnés à la villa Frederick-James.
Cette magnifique résidence du 19e siècle, située
au sommet du mont Joli, sera d'ailleurs acquise très prochainement
par l'Université Laval. Pour sa quatrième année,
l'École a offert des formations en design graphique, en
arts plastiques, en photographie numérique et en philosophie.
Deux enseignants de l'Université Laval étaient
sur place, soit Alexandre David, artiste et chargé de
cours à l'École des arts visuels, et Jean-Marc
Narbonne, professeur à la Faculté de philosophie.
Tous deux ont donné un séminaire de maîtrise.
Un habitué de l'École, Alexandre David a donné
un cours sur la notion de réalisme en art contemporain.
Son séminaire a donné lieu à de bonnes discussions
sur une notion très ancienne qui fait l'objet de beaucoup
de préjugés. Le développement de la pratique
artistique de chaque participant fut aussi un succès.
"J'étais disponible douze heures par jour pendant
deux semaines, ce qui a rendu le contact intéressant entre
prof et étudiants", dit-il. Pour Jean-Marc Narbonne,
il s'agissait d'un second séminaire de maîtrise
en deux ans à Percé. Cette année, son cours
avait pour thème: "De Platon à Borduas".
"La magie de la première année s'est répétée
et ce, autant pour le cours que sur le plan personnel, explique-t-il.
Quelque chose se passe avec ce type de cours qui tient au lieu.
Les participants, ils étaient dix, sont ensemble à
la journée longue à parler du beau et à
discuter entre eux. C'est très proche de ce qu'on peut
appeler une communauté philosophique. Pour la philosophie,
c'est merveilleux d'être là. Personne ne peut rester
insensible à ce lieu, c'est un sublime naturel."
Deux nouveautés
La programmation de l'été 2005 a fait place
non pas à un, mais à deux nouveaux cours: l'atelier
sur l'illustration d'expression et l'atelier en photographie
numérique. "La moitié des participants à
l'atelier sur l'illustration d'expression étaient des
bacheliers en design ou en arts visuels de l'Université
Laval, mais aussi d'autres universités au Québec",
souligne Marie-Andrée Doran, directrice exécutive
de la Faculté d'aménagement, d'architecture et
des arts visuels. Selon elle, l'atelier de photo fut un grand
succès avec ses dix-huit participants. "Ce cours,
ajoute-t-elle, n'a pas d'équivalent au Québec pour
qui recherche une spécialisation courte. Il n'est pas
impossible que ce créneau devienne une des vocations de
l'École." Globalement, tous les enseignants se sont
dits impressionnés par le volume de travail accompli.
"Ils trouvent fabuleux ce que les gens sont arrivés
à faire en une ou deux semaines intensives, indique Marie-Andrée
Doran. Les participants travaillaient en petits groupes du matin
au soir dans un décor inspirant et sans aucune distraction.
Il y avait entre eux de l'émulation."
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