Le courrier
Le SEUL réagit au Discours de la rentrée du
recteur Michel Pigeon
Monsieur le recteur,
J'ai lu avec grand intérêt votre discours de
la rentrée 2005-2006 et c'est avec joie que je constate
vos intentions d'être accessible et à l'écoute
de la communauté universitaire. C'est dans cet esprit
que je m'adresse à vous pour non seulement vous appuyer
dans votre implication à améliorer la qualité
de vie au travail mais encore pour vous inviter à augmenter
les mesures concrètes dans ce domaine.
Le virage "client" que vous désirez prendre
suppose que l'Université mette les bouchée-doubles
afin de rattraper les retards qu'elle a accumulés à
cet égard depuis plusieurs années. Pensons par
exemple au protocole Téluq-UQAM qui marque la formation
à distance. L'Université Laval sera-t-elle capable
de se démarquer dans son offre de service face à
une autre université qui a un savoir-faire et une réputation
qui n'est plus à faire ? Si les moyens financiers et matériels
ne sont pas octroyés, ce virage déjà difficile
à prendre sera raté.
Si nous pouvons saluer les efforts pour développer l'Université
en région et à Montréal, nous nous interrogeons
sur votre silence quant au développement des marchés
francophones outre-mer. Lorsque l'on sait que la démographie
est en baisse au Québec, que les différentes universités
investissent massivement, nous croyons que nous nous ne pouvons
nous permettre de rater le virage du développement de
nouvelles clientèles dans les marchés francophones.
Toute proportion gardée, le coût des études
supérieures au Québec et à Québec
est l'un des plus faible dans le marché francophone lorsque
l'on ajoute le coût de la vie à ces frais. Pourquoi
ne pas en faire la promotion, pourquoi ne pas investir dans ce
recrutement ?
Ce que nous souhaitons, c'est qu'au-delà des discours
remplis de promesses, des actions concrètes se matérialisent.
L'Université Laval doit prendre les moyens pour assurer
sa pérennité et son développement parce
que bien sûr, en tant qu'employés et employées
de cette institution nous en bénéficierons, mais
surtout parce qu'il est grand temps que l'université agisse
pour conserver ses acquis.
Sur le plan social, nous croyons, tout comme d'autres partenaires
de la communauté universitaire, qu'il est temps que l'Université
Laval prenne un rôle de leader dans un certain nombre de
mesures "sociales" susceptibles d'améliorer
la vie communautaire sur le campus. Pensons au dossier du transport.
Les récentes hausses exorbitantes du prix de l'essence
ainsi que le grand nombre de nos membres qui sont usagers de
ce service public nous incitent à souhaiter une amélioration
des transports en commun et que des protocoles soient négociés
en ce sens. Par exemple, un laissez-passer gratuit pour l'ensemble
de nos membres désirant profiter de ce service et ce,
à l'exemple de l'Université de Sherbrooke où
les étudiants bénéficient d'un tel service
qui est de surcroît extrêmement avantageux pour toute
la communauté régionale. Nous pourrions également
profiter d'un système efficace de covoiturage avec un
point de service de Communauto sur le campus. Un service de douches
dans chaque pavillon faciliterait aussi grandement la vie de
l'ensemble des cyclistes.
Quant à la conciliation travail-famille, l'amélioration
de l'accès aux garderies du campus ainsi que l'organisation
de services de garde de dépannage lors de situations de
crise (grève dans les CPE par exemple) seraient des plus
appréciées.
Je suis certain que ces suggestions trouvent écho dans
la communauté étudiante et dans les autres groupes
de la communauté universitaire. Je termine en vous réitérant
que nous apprécions les discours mais encore plus les
actions!
JEAN COULOMBE
Président
Pour l'Exécutif du Syndicat des employés
et employées de l'Université Laval
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