Les sports
En avant les recrues!
Le tout nouveau Club de rugby féminin
Rouge et Or entreprend sa première saison par une défaite
de 93-7
par Katherine Duchesne
La saison a officiellement débuté le 5 septembre
pour le tout nouveau Club de rugby féminin de l'Université
Laval. Dans le cadre d'une première historique, les joueuses
du Rouge et Or ont affronté l'Université McGill,
l'équipe la plus coriace de la conférence. Les
joueuses de l'entraîneur Bill McNeil ont subi la défaite
par un pointage de 93-7. Cette défaite fait toutefois
partie de la période d'adaptation d'une formation à
sa première année. McGill n'a pas perdu un match
en cinq ans dans la conférence et elle est au-dessus de
la mêlée pour toutes les équipes du Québec
et des Maritimes. Frédérique Saucier, aile de troisième
ligne, a réussi à marquer le premier essai du Rouge
et Or.
Un calendrier bien rempli, des objectifs réalistes
Le 10 septembre au PEPS, l'équipe poursuivra son périple
avec un match contre l'Université de Sherbrooke dont la
formation compte de nombreuses recrues inexpérimentées.
"Ce match devrait être à notre portée,
même si on ne sait jamais d'avance", commente Bill
McNeil. Le 18, l'équipe de l'Université Laval relancera
le Vert et Or à Sherbrooke. La semaine suivante, le 25,
suivra un match à l'Université Concordia, face
à un club bien établi.
En octobre, les partisans de Québec pourront profiter
de deux matchs d'affilée au PEPS. Le 10, le Rouge et Or
fera face à l'Université Bishop's dans un match
qui s'annonce plutôt serré. La saison régulière
se terminera sur une note de défi puisque le 16, le Rouge
et Or affrontera Ottawa, formation des plus compétitives
sur le circuit. La demi-finale et la finale de la FQSE auront
respectivement lieu les 23 et 30 octobre tandis que le championnat
canadien se tiendra du 3 au 6 novembre à Victoria, en
Colombie-Britannique.
Le Rouge et Or poursuivra tout au long de sa saison régulière
l'objectif de se tailler une place en demi-finale de la FQSE.
Pour ce faire, Bill McNeil désire amener ses joueuses
à devancer Sherbrooke et Bishop's tout en étant
compétitives face aux universités d'Ottawa et Concordia.
"L'objectif à long terme, dit-il, serait de battre
McGill pour ensuite se positionner sur le plan national."
Des athlètes de différentes provenances
Comme il arrive fréquemment au football, l'équipe
de rugby de l'Université Laval compte des athlètes
provenant d'autres disciplines, dont le basketball et le volleyball.
Ces sports d'équipe demandent un bon sens du terrain et
une solide habileté à manipuler un ballon, indique
Bill McNeil. Il y a cependant une période d'ajustement
nécessaire. "Pour les joueuses provenant d'une autre
discipline, il faut les amener à saisir toutes les subtilités
du jeu, et c'est une première étape à franchir
en début de saison." Par ailleurs, des athlètes
de calibre universitaire ayant déjà évolué
pour le Rouge et Or intègrent maintenant les rangs du
Club de rugby, en l'occurrence Marie-Pier Turcotte (basketball),
ainsi que Christelle Paré (volleyball).
L'équipe de l'Université Laval n'est pas en reste
si on parle de joueuses d'expérience. Des athlètes
de haut calibre telles Marie-Ève Bernard, Andréanne
Gagnon et Sophie Robitaille ont fait partie d'équipes
d'élite québécoises. Par ailleurs, Pascale
Gagnon-De Meyer et Frédérique Saucier sont aussi
d'excellentes athlètes à surveiller, avec un passé
impressionnant en rugby de niveaux civil et collégial.
Même histoire pour Sophie Robitaille, l'une des cofondatrices
de l'équipe de rugby Rouge et Or.
Si, d'un côté, les athlètes de l'équipe
de rugby proviennent de différents sports, les différences
existent également sur d'autres points. Toutes les positions
demandent en effet des talents particuliers, et le gabarit des
joueuses est loin d'être standard, ce qui défait
un mythe face à ce sport de contact. Le plaquage ne représente
qu'un aspect du jeu et le contact est souvent plus technique
qu'on peut le croire. À titre d'exemple, et pour aller
à l'encontre des idées reçues, Bill McNeil
révèle avoir déjà entraîné
d'excellentes joueuses qui menaient une carrière parallèle
de mannequin!
Le rugby en expansion dans la région de Québec
Le premier match du Club de rugby Rouge et Or concrétise
le rêve de nombreux passionnés de ce sport. La venue
d'une équipe dans le circuit universitaire permettra d'améliorer
les infrastructures pour la pratique de cette activité
et de la faire connaître davantage au grand public. L'entraîneur
McNeil souhaite créer dans la population de Québec
un engouement pour le rugby comparable aux autres sports pratiqués
à l'Université Laval. Si l'on en croit la volonté
de développement de l'instructeur, le Club favorisera
bientôt la région de Québec pour le recrutement
d'étudiantes-athlètes. D'autant plus que la venue
d'une équipe d'élite à l'Université
Laval concrétiserait l'objectif ultime de plusieurs joueuses,
soit de pouvoir évoluer au niveau universitaire dans leur
propre milieu.
Bien avant d'en arriver à ce niveau, le rugby a graduellement
fait sa place dans la région. Les balbutiements du rugby
à Québec remontent à 1988 alors que certaines
écoles commençaient à expérimenter
le sport au niveau juvénile. Après trois ans, des
équipes masculines se sont confirmées au sein de
l'ARSEQCA. Suivra, en 1992, la venue de formations féminines
au niveau scolaire juvénile. Le développement de
ce sport s'est fait beaucoup plus rapidement chez les filles.
On compte aujourd'hui des équipes de rugby de niveaux
cadet en féminin, juvénile (féminin et masculin),
collégial (féminin et masculin) et universitaire.
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