
Oui aux aliments sains
Offre prochaine de mets santé dans
chacun des points de services de restauration du campus
Des développements concernant les services alimentaires
attendent les membres de la communauté universitaire lors
de la rentrée d'automne. D'une part, Laliberté
et Sodexho, les deux compagnies externes spécialisées
en restauration, choisies à la suite d'appels d'offres
récents, auront commencé à ajouter des mets
santé à leurs menus, et ce, dans chacun des points
de services de restauration du campus. D'autre part, les pavillons
Jean-Charles-Bonenfant et Charles-De Koninck présenteront
un visage différent puisqu'ils font présentement
l'objet d'importantes rénovations dans leur aire d'alimentation.
Bien identifiés et mis en évidence, les mets santé
permettront de consommer un repas qui répond aux recommandations
des nutritionnistes, tant pour leur teneur en protéines
qu'en sucres ajoutés, gras total, gras saturés
et trans, sodium et fibres alimentaires. Par ailleurs, les aliments
dits à calories vides, communément appelés
junk food (frites, pizza, etc.), ne pourront plus faire
l'objet de promotions ni de combos, ce qui les défavorisera
côté prix par rapport aux mets santé. Très
élevés en calories, les aliments à calories
vides ont un apport nutritionnel faible.
Les travaux en cours aux deux pavillons visent, entre autres,
à permettre une plus grande offre de services alimentaires.
Au pavillon Charles-De Koninck, la cafétéria sera
améliorée et agrandie vers la cour intérieure.
La première phase des travaux devrait se terminer au début
du mois d'octobre et l'agrandissement dans la cour intérieure
devrait prendre fin en janvier 2006. Quant aux rénovations
au pavillon Jean-Charles-Bonenfant, elles devraient être
terminées pour le 9 septembre.
Un virage santé majeur
"Je pense que le message a été très
bien compris des concessionnaires alimentaires et que nous allons
assister à un virage majeur", indique Denise Ouellet,
professeure au Département des sciences des aliments et
de nutrition et membre du Comité des services alimentaires.
"Notre objectif, ajoute-t-elle, est que tout consommateur
du campus puisse se composer un repas comprenant une quantité
limitée de matières grasses et de sel, une bonne
quantité de fruits et légumes, ainsi que des fibres
alimentaires. À l'heure actuelle, les fibres sont à
peu près absentes des menus offerts et les fruits se limitent,
pour l'essentiel, à de la salade de fruits. En outre,
la teneur en sel et en gras est très élevée."
Le Comité des services alimentaires est une structure
permanente créée en novembre dernier par le Conseil
d'administration dans le cadre du virage entrepris par la direction
de l'Université vers la qualité alimentaire.
La composition des menus du jour santé sera clairement
affichée. Six exigences nutritionnelles spécifiques
devront être respectées, dont une teneur minimale
de 10 grammes de protéines par portion du mets principal,
des sucres ajoutés limités à 25 % de la
teneur calorique du repas, un apport de sodium (sel) d'un gramme
maximum par repas et un apport minimal de huit grammes de fibres
alimentaires par repas. "Ces exigences sont basées
sur les recommandations de grandes institutions de santé
comme la Fondation canadienne des maladies du coeur, le nouveau
guide alimentaire américain et l'Organisation mondiale
de la santé, explique Denise Ouellet. Nous nous alignons
sur les recommandations de prévention des maladies chroniques
de l'heure, entre autres l'obésité, le diabète
et l'hypertension."
Les points de services de restauration du campus seront du type
carrefour alimentaire, comptoir alimentaire ou service par machine
distributrice. Ces machines offriront une variété
de mets et le pourcentage des mets santé correspondra
à au moins 30 % des aliments offerts par les machines
distributrices. Il grimpera à 50 % d'ici deux ans. Les
aliments santé offerts auront la particularité
d'être codés, soit en vert (excellent choix), soit
en jaune (bon choix). Cette codification est basée sur
la teneur en protéines, en gras, en fibres et en sodium
des aliments offerts.
Deux appels d'offres
Le virage institutionnel de la qualité alimentaire
a coloré le processus d'attribution des nouveaux contrats
d'exploitation des concessions. Les anciens contrats venaient
à échéance en mai dernier. S'il n'a fallu
qu'un appel d'offres au Comité exécutif pour octroyer
le contrat des pavillons Alphonse-Desjardins et La Laurentienne
à la firme Laliberté, un second appel d'offres
a été nécessaire pour choisir le soumissionnaire
(Sodexho) qui desservirait les autres pavillons. "Lors du
premier tour, rappelle Denise Ouellet, nous leur demandions de
proposer des mets qui répondent à nos exigences
nutritionnelles. Ce ne fut pas fait de manière satisfaisante.
Pour être certains d'être bien compris au second
tour, nous avons spécifié nos exigences par écrit,
par exemple la quantité maximale de sel par repas et le
pourcentage maximal de gras dans la valeur calorique des repas."
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