
Le journalisme à l'heure du patrimoine
L'Université Laval pourrait bien être la première
université au monde à offrir un diplôme en
journalisme du patrimoine mondial. Dès l'ouverture de
l'Atelier international sur le journalisme et le patrimoine mondial,
qui a eu lieu du 23 au 30 mai sur le campus, le recteur Michel
Pigeon a en effet formulé le souhait qu'un tel atelier
ait lieu chaque année, et ce, dans la perspective où
une série de cours sur le sujet mène éventuellement
à un diplôme dans le domaine.
Coordonnateur de l'atelier et professeur au Département
d'information et de communication, Charles Moumouni se dit très
heureux de ce projet qui permettrait à l'Université
d'être à l'avant-garde en la matière. En
attendant d'autres développements sur cette formation,
le premier titulaire de la Chaire Unesco en patrimoine culturel
à l'Université Laval, Cyril Simard, rappelle que
l'idée d'un atelier de formation intensive sur le patrimoine
mondial à l'intention des journalistes de la francophonie
remonte au colloque international "Médias et patrimoine",
tenu à l'Université en 2002.
"
À cette occasion, les congressistes s'étaient interrogés
sur le rôle et l'influence des médias d'information
dans la construction et la représentation du patrimoine,
souligne Cyril Simard. Le colloque avait démontré
que les défenseurs du patrimoine autant que les médias
se nourrissaient de la même perspective, celle d'intéresser
le public, voire de le fidéliser et de le responsabiliser
relativement à la protection du patrimoine."
Animé par des experts issus des milieux universitaire,
municipal, gouvernemental et journalistique, cet atelier a été
l'occasion d'aborder une multitude de sujets liés au patrimoine
qui allaient des critères de sélection des sites
sur la liste du patrimoine mondial à l'assistance internationale
en matière de protection du patrimoine, en passant par
le tourisme patrimonial, la sensibilisation du public et l'éducation
au patrimoine mondial. La quinzaine de participants, dont plusieurs
provenaient d'Afrique et d'Europe, se sont ensuite rendus "sur
le terrain", là où la réalité
et la beauté patrimoniales sautent littéralement
aux yeux, soit dans le Vieux-Québec et dans la région
de Charlevoix.
"Nous avons réussi à créer des liens
très forts avec les journalistes qui nous ont dit avoir
vécu une expérience extraordinaire, raconte Cyril
Simard. En effet, tous sont tombés sous le charme du Québec
et plusieurs nous ont fait part de leur intention de rédiger
des articles sur Québec pour leur journal. Cela permet
une belle visibilité non seulement pour l'Université
Laval mais aussi pour la ville de Québec."
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