
Liberté nouvelle
Physiothérapeute, courtière immobilière,
relationniste: Johanne Landry se donne carte blanche dans la
vie
Pour ses 50 ans, Johanne Landry s'est offert un cadeau: retourner
à l'Université afin d'y décrocher un diplôme
de 2e cycle en relations publiques. Deux ans se sont écoulés
et la nouvelle diplômée ne regrette pas son choix,
bien au contraire. "J'ai pris ma décision le 8 juillet
et le 9, je m'inscrivais", précise cette femme énergique,
qui fait dix ans de moins que son âge. "Je suis très
fière de ce que j'ai accompli."
Université Laval, 1974. Son baccalauréat en sciences
de la santé en poche, Johanne Landry entame avec enthousiasme
une carrière de physiothérapeute. Après
voir travaillé dans un hôpital de Québec
durant sept ans, elle s'envole pour la Californie où elle
exercera sa profession en clinique privée. La naissance
de sa fille change la donne et la nouvelle maman se prend bientôt
à rêver d'un travail qui lui permettra davantage
d'autonomie et de liberté. Qu'à cela ne tienne:
intéressée par l'immobilier, Johanne Landry acquiert
la formation nécessaire pour devenir agente immobilière,
avant de travailler à son compte comme courtière.
"J'ai vite découvert que j'aimais être mon
propre patron, explique t-elle. De plus, avoir la confiance des
gens, les aider à trouver la maison où ils se sentiront
bien, c'est très enrichissant." Petit à petit
germe cependant dans son esprit l'idée de revenir aux
études, question d'ajouter quelques cordes à son
arc. Nous sommes en 2004 et Johanne Landry saute à pieds
joints dans l'arène universitaire, malgré une vie
professionnelle très exigeante.
"Les relations publiques me sont tout de suite apparues
comme un domaine passionnant", raconte avec ferveur Johanne
Landry, qui dit avoir été bien épaulée
par les professeurs du Département d'information et communication
et s'être sentie très à l'aise avec les étudiants
qui avaient tous 25 ans de moins qu'elle. "Trente ans après
avoir décroché mon baccalauréat en sciences
de la santé, je revenais à l'Université
par choix et pour le plaisir."
Mais Johanne Landry n'a pas dit son dernier mot. Fermement convaincue
de vivre très longtemps, animée d'une joie de vivre
peu commune, cette relationniste commencera en effet dès
l'automne une maîtrise en communication publique. Son sujet?
Les rapports entre les hommes et les femmes dans les médias,
un projet qui servirait de base à un livre portant sur
le couple. Quant à savoir de quoi demain sera fait, Johanne
Landry n'en sait strictement rien. "Je ne mets aucune restriction
dans ma vie. Je sais seulement que tout est possible et qu'il
y a toujours de la place pour quelqu'un qui se sent à
sa place."
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