
Visualisation positive
Élisabeth Fortier remporte le Prix du
Lieutenant-gouverneur du Québec
À 22 ans, Élisabeth Fortier possède une
feuille de route impressionnante. En effet, lorsqu'il s'agit
de performance, cette bachelière en agronomie ne donne
tout simplement pas sa place. Un coup d'il sur son curriculum
vitae convainc rapidement: depuis le début de ses
études à la Faculté des sciences de l'agriculture
et de l'alimentation, en 2001, Élisabeth Fortier a récolté
pas moins d'une quinzaine de bourses et de distinctions. L'une
des dernières récompenses qu'elle a obtenues est
le prestigieux Prix du Lieutenant-gouverneur du Québec,
qui vient souligner de belle façon les résultats
et l'implication scolaires exceptionnels de cette première
de classe.
"D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu de très
bonnes notes à l'école", dit Élisabeth
Fortier, qui confesse sans la moindre prétention une moyenne
cumulative de 4,5 sur 5 pour son baccalauréat en agronomie,
concentration phytologie. "Je dois posséder un esprit
scientifique; j'ai toujours aimé la logique, les choses
tangibles et concrètes. En même temps, je suis très
assidue et je travaille fort." Avec un naturel désarmant,
la jeune agronome raconte que l'atteinte de la réussite
coule de source dans tous les projets qu'elle entreprend. Il
faut dire qu'elle a de qui retenir: au milieu des années
1970, sa mère, elle-même agronome et diplômée
de l'Université Laval, s'est aussi brillamment illustrée
dans ses résultats scolaires. En somme, dans cette famille,
on récolte ce que l'on sème.
"Nous avions une fraisière derrière la maison
familiale et j'ai passé mon enfance et mon adolescence
au milieu des plantes", raconte Élisabeth Fortier,
dont le père, le frère et la sur sont également
agronomes. "Sans aller jusqu'à dire que mon chemin
était tracé à l'avance, je me suis toujours
vue exercer la profession d'agronome. Voir grandir des végétaux
et participer à leur croissance à toutes les étapes
de leur développement constituent une véritable
passion."
Trouver sa branche
Mais il n'y a pas eu que les études et les fraises
dans la vie d'Élisabeth. Active comme pas une tout au
long de son baccalauréat, elle a été, ici
représentante des étudiants au sein de différents
comités, là trésorière, là
encore directrice adjointe à la thématique de la
Semaine de l'agriculture, de l'alimentation et de la consommation
(SAAC). Jugeant sa connaissance de la langue anglaise médiocre,
c'est à l'Université de l'Alberta qu'elle a passé
la dernière année de son baccalauréat. Durant
son séjour, la jeune femme a enseigné le français
à des jeunes dans une école primaire d'Edmonton.
"C'était un peu comme voir pousser des plantes. Je
voyais les enfants progresser dans leur apprentissage de semaine
en semaine. J'adorais ça."
En attendant de commencer sa maîtrise en biologie végétale
en septembre, Élisabeth Fortier fait présentement
un stage au Centre de recherche et de développement en
horticulture (CRDH) d'Agriculture Canada à Saint-Jean
sur Richelieu. Ses aspirations: faire de la recherche appliquée
en agriculture et parfaire son espagnol, une langue qu'elle manie
plutôt bien, depuis un stage effectué en 2002 chez
un producteur de café équitable au Mexique. Enracinée
dans la vie jusqu'au bout des ongles, cette adepte de la visualisation
positive lance une message aux étudiants de ce monde qui
cherchent leur place au soleil ou qui, de façon plus terre-à-terre,
en sont encore au champ des hypothèses face à leur
avenir. "L'important est de trouver sa branche, assure cette
battante. Par exemple, étudier les maths, ça peut
être très plate, mais si on relie cela à
quelque chose de concret, ça change tout."
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