
Prophecy se réalise
L'équipe de Génie civil fait une
razzia à la Compétition canadienne de canoë
de béton
Le canoë se nomme Prophecy, mais l'équipe
qui l'a conçu pourrait revendiquer le nom de Dynastie.
Pour une sixième année consécutive, et pour
la huitième fois en 11 ans, une équipe d'étudiants
du Département de génie civil de l'Université
Laval a remporté la Compétition canadienne de canoë
de béton. Le dernier fait d'armes de ces étudiants
a eu lieu au Collège St-Clair, à Windsor en Ontario,
lors de la première semaine de mai, alors que les porte-couleurs
de l'Université ont remporté la 11e édition
de cette compétition nationale.
Les représentants de la Faculté des sciences et
de génie ont provoqué un véritable tsunami
en raflant la première place dans les quatre catégories
du concours: exposé oral, rapport technique, produit final
et courses. Ils ont obtenu la note maximale dans chaque épreuve,
terminant la compétition avec un score parfait de 100.
L'équipe de Prophecy a même remporté
toutes les courses inscrites au programme.
Rappelons que la Compétition canadienne de canoë
de béton vise à couronner l'ingéniosité
et le savoir-faire d'étudiants universitaires qui parviennent
à construire le canot de béton alliant les meilleures
caractéristiques de légèreté, d'hydrodynamique
et de résistance. Les juges évaluent la conception
et le design des embarcations de même que leur performance
lors d'épreuves de vitesse sur plan d'eau.
Joëlle Perrault-Chabot, qui en est à sa deuxième
année dans l'équipe de canoë de béton,
attribue les récents succès de Prophecy
à un savant mélange des ingrédients suivants:
une équipe d'étudiants déterminés,
un canot bien conçu et bien construit et des rameurs bien
entraînés. "Certaines équipes sont fortes
dans un domaine seulement mais, de notre côté, nous
avons une bonne combinaison des trois éléments",
analyse-t-elle. Les membres de l'équipe avaient d'ailleurs
choisi le nom de Prophecy pour leur embarcation dans l'espoir
de voir tous leurs efforts aboutir à l'objectif qu'ils
s'étaient donné en début d'année,
soit de tout rafler à la compétition canadienne.
"Pendant l'année, plus on travaillait sur le canoë,
plus on y croyait, assure-t-elle. La prophétie s'est réalisée."
Quant aux succès à plus long terme de l'équipe,
l'étudiante en génie civil les attribue à
une méthode de travail propre à l'équipe
de l'Université Laval. Contrairement à certaines
équipes qui doivent repartir de zéro lorsque les
participants expérimentés terminent leurs études,
l'équipe de l'Université mise beaucoup sur la relève
et sur le transfert de connaissances entre les anciens et les
nouveaux. Ainsi, cette année, 11 des 24 coéquipiers
de l'écurie Prophecy étaient des recrues.
"Nous prenons le temps qu'il faut en début d'année
pour bien les former, souligne Joëlle Perrault-Chabot. L'an
prochain, ce sera à leur tour de former les nouveaux.
Ainsi, nous nous assurons qu'il y a un bon suivi et nous ne connaissons
pas d'année creuse." L'étudiante mentionne
également le rôle clé joué par les
deux conseillers de l'équipe, François Paradis,
étudiant-chercheur en génie civil, et Maxim Morency,
professionnel de recherche au Centre de recherche en infrastructure
de béton, tous deux d'anciens membres de l'équipe
de canoë de béton de l'Université.
Seule ombre au brillant tableau de chasse de Prophecy,
l'équipe de l'Université ne participera pas à
la Compétition américaine de canoë de béton
qui aura lieu à Clemson, en Caroline du Sud, à
la fin juin. Les responsables de l'événement, chapeauté
par l'American Society of Civil Engineers (ASCE) et MasterBuilders
Technologies, ont modifié les règles d'admissibilité
de sorte qu'aucune équipe de l'extérieur des États-Unis
ne prendra part à la compétition en 2005. L'équipe
de l'Université, qui avait terminé en 2e place
lors des trois dernières années, aspirait à
la plus haute marche du podium. "Nous avons entrepris des
démarches pour obtenir un chapitre de l'ASCE. Si ces démarches
aboutissent, nous pourrons participer à la Compétition
américaine de canoë de béton dès l'an
prochain", espère Joëlle Perrault-Chabot.
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