
D'une seule voix
Le recteur Michel Pigeon et les présidents
de la CADEUL et de l'AELIÉS ont dénoncé
la coupure de 103 M$ dans le programme d'aide financière
aux études
Le recteur Michel Pigeon, le président de la Confédération
des association d'étudiants et étudiantes de l'Université
Laval (CADEUL), Olivier Cournoyer Boutin et le président
de l'Association des étudiants et étudiantes inscrits
aux études supérieures (AELIÉS), Antoine
Goutier, ont demandé le 10 mars au ministre de l'Éducation,
Jean-Marc Fournier, de réinvestir la somme coupée
dans le programme des prêts et bourses afin de diminuer
l'endettement étudiant.
Depuis près d'un an, les étudiants dénoncent
la coupure dans le programme d'aide financière aux études
qui nuit à l'accessibilité aux études en
endettant les étudiants dans le besoin, rendant ainsi
difficile l'insertion sociale et professionnelle des étudiants,
et les empêchant de créer d'éventuelles entreprises,
d'acheter des maisons, de fonder des familles, etc. Toute la
société québécoise devra assumer
à moyen et long terme cette décision de ne pas
soutenir les étudiants dans leur cheminement.
Le recteur Michel Pigeon est depuis longtemps favorable à
la cause défendue par les étudiants. La semaine
dernière, il a décidé de l'affirmer publiquement
étant donné le manque d'ouverture dont faisait
preuve le gouvernement. "Il est décevant que le gouvernement
du Québec soit allé jusqu'à couper 103 millions
de dollars dans l'aide aux étudiants les plus défavorisés
et à ceux qui doivent quitter leur région pour
poursuivre leurs études. L'éducation doit être
une réelle priorité pour une société
qui veut se préparer adéquatement au défi
de l'économie du savoir", a souligné le recteur.
Les présidents des deux principales associations du campus
pensent qu'il est temps que le gouvernement s'engage à
diminuer les plafonds prêts pour revenir au niveau qu'ils
étaient avant la coupure. Olivier Cournoyer Boutin, président
de la CADEUL, a rappelé que "les étudiants
ont participé à toutes les consultations du gouvernement
pour dénoncer cette coupure, depuis un an, ils ont également
organisé une série d'actions et ils n'ont tout
de même pas été écoutés, du
moins par le gouvernement." "Il est dommage que les
étudiants soient obligés d'aller jusqu'à
considérer un moyen comme la grève pour se faire
entendre, mais le gouvernement ne laisse pas vraiment d'autres
choix en maintenant la ligne dure sur cette question", a
affirmé Antoine Goutier, président de l'AELIÉS.

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