
Québec: un progrès à poursuivre
L'Université Laval demeurera un partenaire
majeur du développement de la région
par Yvon Larose
La région de Québec a beaucoup progressé
en 25 ans. Mais pour poursuivre sur cette lancée, les
principaux leaders socio-économiques régionaux,
dont l'Université Laval, devront relever ensemble un certain
nombre de défis politiques, économiques et sociaux.
Il leur faudra notamment travailler à désenclaver
Québec par l'amélioration de ses liens aériens
et ferroviaires avec l'extérieur. Leur action devra aussi
permettre d'attirer un nombre plus élevé d'immigrants
afin de contrer la pénurie de main-d'oeuvre anticipée.
Et ils devront peser de tout leur poids dans le dossier de l'accroissement
du financement du réseau universitaire québécois
afin qu'il demeure concurrentiel avec les universités
du reste du pays. "Tous ces défis ne sont pas insurmontables,
bien au contraire", a déclaré le recteur Michel
Pigeon, le mardi 15 mars au Château Frontenac, lors d'un
déjeuner-causerie de la Chambre de commerce de Québec.
"Mais j'insiste, a-t-il poursuivi, nous devrons apprendre,
mieux qu'auparavant, à parler d'une voix unie auprès
des gouvernements, si nous voulons être entendus."
Dans son allocution, le recteur Pigeon, également président
du Comité Québec-Capitale, a souligné le
rôle clé joué par ses prédécesseurs
Jean-Guy Paquet, Michel Gervais et François Tavenas dans
les efforts de diversification de l'économie de la région
Québec Chaudière-Appalaches. "Sous la direction
de ces trois recteurs, a-t-il dit, l'Université Laval
a développé sa recherche, a voulu en transférer
les applications pour favoriser le développement d'entreprises
de haute technologie ici. Elle s'est ouverte à la région,
tant du point de vue du développement économique,
que social et culturel. Elle s'est ouverte également à
l'internationalisation de la formation de ses étudiants."
La seule présence de l'Université
Laval représente un impact économique de plus d'un
milliard et demi de dollars dans l'économie régionale
Une valeur ajoutée à la formation
Le recteur a insisté sur un autre virage majeur présentement
en cours à l'Université Laval: le Profil entrepreneurial.
Cet outil unique au Québec, destiné aux étudiants
du premier cycle inscrits à un programme régulier,
vise à offrir une formation complémentaire en entrepreneuriat.
Le Profil entrepreneurial permettra aux diplômés
d'être des agents de changement dans leur milieu, entre
autres en leur donnant la possibilité de démarrer
leur propre entreprise. Vingt programmes de baccalauréat
intègrent déjà cette formation. À
Montréal, il y a quelques semaines, l'Université
Laval devenait la première université québécoise
à recevoir le prix Paul-Arthur-Fortin, remis par la Fondation
de l'entrepreneurship québécois. "Nous avons
reçu ce prix parce que nous avons créé et
implanté le Profil entrepreneurial, a expliqué
Michel Pigeon. Une étude de l'Université Brock
révélait qu'en 2003-2004, Laval se classait première
au Canada pour la variété de la formation offerte
en entrepreneuriat, pour l'intégration de cette formation
dans les facultés et pour le nombre d'étudiants
inscrits à un cours en entrepreneuriat. En favorisant
ainsi l'apprentissage entrepreneurial, nous contribuons donc
à améliorer encore plus l'employabilité
de nos finissants. Nous voulons ainsi dépasser le seul
concept de l'apprentissage du savoir pour offrir à nos
diplômés cette valeur ajoutée qu'est le savoir-faire."
La seule présence de l'Université Laval représente
un impact économique de plus d'un milliard et demi de
dollars dans l'économie régionale. Année
après année, l'Université contribue au progrès
de la région en lui fournissant des professionnels formés
dans toutes les disciplines, ouverts sur leur milieu et sur le
monde. "C'est la preuve, s'il en faut une, qu'un investissement
dans l'Université est, en bout de ligne, un investissement
dans notre milieu", a affirmé le recteur Pigeon.
Dans le dossier de l'immigration, ce dernier a souligné
que l'Université accueille chaque année plus de
3 500 étudiants étrangers, dont un millier possèdent
déjà un visa d'immigrant. "En unissant nos
efforts, a-t-il dit, il sera possible de retenir à Québec
un plus grand nombre de Néo-Québécois qui
trouveront chez nous un milieu de vie et de travail ouvert et
accueillant." Il a ajouté que Québec abrite
la seule usine de vaccins au Canada ainsi que le plus important
centre de recherches biomédicales au pays, le centre de
recherche du CHUL. Et 15 de la vingtaine d'entreprises en optique-photonique
de la région ont été fondées par
des finissants ou d'ex-employés de l'Université
Laval.
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