![Au fil des événements](/img/archives/logo3.gif)
Le courrier
Mise au point de la CADEUL sur la question de la modernisation
de la gestion des études
Le 28 février dernier, le Conseil d'administration
de l'Université Laval a finalement adopté à
l'unanimité l'augmentation des frais de gestion de 1,65
$ par crédit liée au financement d'un projet visant
à renouveler le système informatique de gestion
des études. Contrairement à ce qu'a reporté
le journal Le Soleil mardi matin, les étudiants
n'ont pas cédé.
Soyons clairs, les étudiants ne sont pas d'accord avec
cette hausse de frais liée à des investissements
sur les infrastructures de gestion. De plus, ils ne veulent aucunement
légitimer ce genre de pratique, surtout quand la concertation
et l'écoute ont été absentes tout au long
du dossier. Des pourparlers ont bel et bien eu lieu, comme le
rapporte Le Soleil, cependant il aura fallu que le Conseil
d'administration impose ces discussions à l'administration
universitaire. De plus, avant que l'on puisse dire que la crise
est terminée, il faudra attendre le 11 mars prochain pour
que les instances officielles de la CADEUL se prononcent sur
les derniers éléments survenus dans ce dossier.
Il faut aussi comprendre une chose: les membres étudiants
ont effectivement voté en faveur de la proposition. Cependant,
cela n'a pas été fait avec enthousiasme. Ils auraient
pu voter en défaveur de cette recommandation et en faire
une question de principe. Ils ont plutôt choisi une voie
plus réaliste, sachant très bien que le Conseil
d'administration de l'Université Laval donnerait de toute
façon son accord à l'augmentation des frais. De
plus, tant qu'à se faire passer des frais sans rien en
retour, ils croyaient préférable d'obtenir certaines
garanties sur le projet en tant que tel en plus d'une procédure
plus stricte encadrant les éventuelles augmentations de
frais de gestion.
Nous pouvons cibler plusieurs causes à cette augmentation.
Notamment une loi-cadre sur les frais afférents et les
frais de gestion qui se fait attendre. L'inaction du gouvernement
pour corriger le financement de l'Université Laval qui
souffre d'un manque de 11 M $ annuellement selon la grille du
ministère de l'Éducation, le manque de volonté
politique pour réinvestir dans le réseau universitaire
qui souffre d'un manque de 375 M $ selon les différents
acteurs du milieu de l'éducation et, aussi, le manque
de communication entre les étudiants et l'administration
universitaire, celle-ci attendant un mandat du conseil d'administration
de l'Université pour entamer des pourparlers avec les
étudiants.
À toutes ces causes, nous croyons fortement qu'il existe
des solutions. Cependant, elles ne pourront voir le jour tant
et aussi longtemps que le mode de gestion des décideurs
sera la gestion de crise, c'est-à-dire d'attendre qu'il
y ait un conflit avant de régler des problèmes
connus de tous. L'Université Laval semble avoir compris
la leçon, reste à voir si le gouvernement comprendra
lui aussi le message.
L'EXÉCUTIF DE LA CONFÉDERATION DES ASSOCIATIONS
D'ÉTUDIANTS ET ÉTUDIANTES DE L'UNIVERSITÉ
LAVAL (CADEUL)
|