
2,6 M$ pour l'interface génétique et santé Une étude qui servira à déterminer quels tests génétiques doivent être intégrés à la pratique médicale courante Au cours des vingt dernières années, le nombre de marqueurs de maladies génétiques a augmenté de façon exponentielle, si bien que, théoriquement, les médecins disposent maintenant de tests diagnostics pour près de 1 600 des 6 000 maladies génétiques existantes. De plus, les recherches fondamentales permettent de lier un nombre croissant de gènes à des maladies courantes comme les maladies cardiovasculaires, le diabète, le cancer, les maladies mentales, l'obésité et l'ostéoporose. Parmi tous ces marqueurs génétiques, lesquels doivent être intégrés à la pratique médicale courante, sur quelles bases doit-on les sélectionner et dans quelles situations doit-on y avoir recours?
Voilà quelques-unes des grandes questions auxquelles tentera de répondre une équipe interdisciplinaire de 17 chercheurs dirigée par François Rousseau, professeur à la Faculté de médecine. Cette équipe vient de décrocher une subvention de 2,1 M $ sur trois ans dans le cadre du concours "Relever les défis que posent les nouvelles possibilités en génétique pour la politique et les soins de santé". Ce programme, mis sur pied par les Instituts de recherche en santé du Canada, a pour but de soutenir des projets de recherche dont les résultats permettront aux gestionnaires de mieux cerner la place que les outils génétiques doivent occuper dans les soins de santé offerts à la population. Seulement deux des cinq projets soumis cette année à ce concours des IRSC ont obtenu du financement et le projet de l'Université a pris la part du lion. Cette somme s'ajoute à une subvention de 512 000 $, obtenue il y a quelques mois par la même équipe, dans le cadre du Réseau canadien sur les maladies génétiques.
Le projet proposé par l'équipe du professeur Rousseau - dont font partie ses collègues de l'Université, Jean-Claude Forest, Yves Giguère, Michel Labrecque, Nathalie Laflamme, Réjean Landry, France Légaré et Daniel Reinharz -, s'intitule "Les défis des soins et des politiques de santé dans les services de laboratoires génétiques". Des médecins, des généticiens, des économistes et des gestionnaires de soins de santé de différentes provinces canadiennes collaboreront au projet. De plus, des spécialistes des États-Unis, de l'Angleterre, d'Italie, d'Australie et de Hollande participeront, entre autres, à la partie de l'étude qui porte sur les mécanismes d'accréditation des tests génétiques dans différents pays.

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