Un campus de plus en plus "vert"
L'Université demeure l'une des références
au Québec pour le recyclage multimatière
par Yvon Larose
De décembre 2000 à décembre 2004, le
Plan directeur pour la protection et la promotion de l'environnement
sur le campus a permis la réalisation de nombreux projets.
Par exemple, la modernisation du système d'éclairage
dans 12 pavillons. Cette réalisation permet à l'Université
de faire des économies annuelles d'électricité
de 1,5 million de kilowattheures. Depuis le début de 2001,
Laval a fait la récupération de quelque 3 000 tonnes
métriques de différentes matières, notamment
du papier et du plastique. Enfin, aucun pesticide ni herbicide
n'a été utilisé sur le campus depuis cinq
ans, sauf pour le traitement des ormes.
Ces données sont tirées du Rapport sur la protection
et la promotion de l'environnement à l'Université
Laval, un document reçu par les membres du Conseil d'administration
lors de la séance ordinaire du mercredi 16 février.
La gestion de l'environnement sur le campus est assurée
principalement par le Service des immeubles, le Service de sécurité
et de prévention ainsi que le Comité de gestion
des produits chimiques, le Comité de gestion des risques
biologiques et le Comité de radioprotection. Dans leur
rapport annuel présenté en janvier dernier au Comité
exécutif, ces comités ont fait un constat de situation
jugé satisfaisant.
Économiser les ressources
Dans les quatre dernières années, le Service
des immeubles a réalisé cinq projets orientés
vers l'économie des ressources. L'ajout d'un bâtiment
et de compresseurs pour le réseau d'eau réfrigérée
est l'un d'eux. On a également rénové les
bouilloires de la centrale d'énergie en plus de moderniser
les systèmes auxiliaires de l'endroit. Ce dernier projet
a permis d'éliminer presque totalement les fuites et les
pertes d'énergie dans le réseau de distribution
et de récupération. Les bouilloires ont vu leur
efficacité de combustion augmenter entre 10 et 12 %. En
conséquence, les émanations de fumées et
les émissions d'oxydes d'azote par la cheminée
de la centrale ont diminué de façon significative.
Sur le plan de la qualité de l'air dans les édifices,
le Rapport mentionne le nombre élevé de plaintes
relatives au confort des individus. Ces plaintes sont dues pour
la plupart au dérèglement de contrôles ou
à des bris d'équipement. Elles sont habituellement
réglées dans les 48 heures. Quant aux analyses
de polluants chimiques, aucune n'a révélé,
en huit ans, un dépassement des normes environnementales.
Bien au contraire: les concentrations de polluants chimiques
relevées ont toujours été de loin inférieures
aux normes existantes.
Toujours d'après le Rapport, l'Université demeure
l'une des références au Québec pour le recyclage
multimatière. Les façons de faire en vigueur sur
le campus auraient inspiré ou auraient été
adoptées par plusieurs universités, cégeps
et municipalités. Dans l'opération de modernisation
de l'éclairage dans 12 pavillons, les quelque 30 000 tubes
fluorescents recyclés ont permis de récupérer
près de 8 500 kilos de verre, 106 kilos d'aluminium, 570
kilos de poudre de phosphore et 0,8 kilo de mercure. Un autre
exemple sont les restes de peinture. Une fois mélangés,
ils servent entre autres à peinturer les fonds de casiers.
Et Laval demeure le seul endroit de la région de Québec
où l'on récupère les cartons de lait et
de jus. Un plan d'action pour la production de compost à
partir de déchets alimentaires récupérés
est en voie d'élaboration à l'Université.
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