Enfin faire carrière Un emploi presque assuré attend les diplômés du bac en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire par Yvon Larose Une enquête, menée l'été dernier auprès de 106 diplômées et diplômés de l'hiver 2003 du baccalauréat en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire (BÉPEP) de l'Université Laval, révèle que 95 % de ces personnes occupent un emploi en lien avec leur domaine d'études et que trois autres pour cent enseignent au secondaire. La cohorte de finissants de l'hiver 2003 comprenait 141 personnes. Au moment de l'enquête, les emplois atypiques comme l'intervention individuelle, l'éducation en service de garde ou l'aide aux devoirs ne représentaient que 5 % des cas. Autre donnée d'intérêt: la proportion de diplômés occupant des emplois à temps complet a plus que doublé entre l'hiver 2003 et l'été 2004 pour s'établir à 38 %.
La responsable de l'enquête, Danièle Meloche, conseillère en formation à la Faculté des sciences de l'éducation, croit que les diplômés de Laval trouvent de l'emploi dans leur domaine d'études parce qu'ils répondent bien aux attentes des employeurs. "Nos étudiants font des stages dans le Réseau des écoles associées, explique-t-elle. Ils font quatre périodes de stages en quatre ans de formation. Près de deux personnes sur trois nous ont répondu qu'une fois leurs études terminées, elles sont retournées dans l'un de leurs milieux de stage." Selon Danièle Meloche, ce taux de placement très élevé s'explique aussi par le départ à la retraite d'un grand nombre d'enseignants nés durant le baby boom. Micheline Grenier, directrice du Service de placement de l'Université Laval, abonde dans le même sens. "Les diplômés du BÉPEP, ajoute-t-elle, devraient bénéficier de ce contexte particulier pendant un certain nombre d'années." Selon Micheline Grenier, ce phénomène se vit différemment à Montréal qu'à Québec. "Dans l'Est du Québec, les emplois offerts consistent principalement en du remplacement. À Montréal, à cause de l'afflux important d'immigrants, on assiste à du remplacement et à de la création d'emplois."
La relance de l'été dernier a mis en lumière quelques faits supplémentaires. Premièrement, 93 % des répondants ont déclaré être très satisfaits ou satisfaits de leur emploi. Deuxièmement, la presque totalité (99 %) des emplois au moment de l'enquête étaient offerts par des commissions scolaires (95 %) ou des établissements d'enseignement privés (4 %). Troisièmement, 61 % des répondants occupaient déjà un emploi en lien avec leur domaine d'études au moment de terminer leurs études et 9 % en avaient trouvé un en moins de six mois.
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