Loger, demain, sur le campus
La CADEUL propose la construction de nouvelles résidences
étudiantes qui tiennent compte des contraintes d'aujourd'hui
par Yvon Larose
Depuis des années, les étudiantes et les étudiants
qui souhaitent habiter sur le campus se heurtent à une
capacité d'accueil en hébergement limitée.
En plus, le seul type d'unité d'habitation offert à
Laval, la chambre individuelle, ne convient pas à un nombre
grandissant de personnes vivant en couple ou en famille, ou qui
recherchent la cohabitation. Dans ce contexte, la Confédération
des associations d'étudiants et étudiantes de l'Université
Laval (CADEUL) propose un projet de résidences étudiantes
adaptées aux besoins en hébergement des étudiants
d'aujourd'hui. L'annonce en sera faite cet après-midi,
le jeudi 9 décembre, lors d'une conférence de presse
à l'amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon
Alphonse-Desjardins.
L'étude de faisabilité de la CADEUL propose de
construire de nouvelles résidences dans le secteur nord-est
du campus, en bordure du chemin Sainte-Foy, entre le PEPS et
la rue Myrand. La première phase du projet pourrait permettre
de loger près de 115 personnes, ou près de 200
personnes, dans trois ou cinq bâtiments de quatre étages,
selon les résultats d'une analyse de rentabilité
à venir. Trois appartements sur cinq, soit 60 % du parc
locatif, comprendraient deux chambres. Les logements d'une et
de trois chambres compteraient respectivement pour 20 % de l'ensemble.
Il en coûterait par personne environ 475 $ pour un appartement
avec une chambre, environ 375 $ pour un appartement avec deux
chambres, et environ 275 $ pour un appartement avec trois chambres.
"Depuis près de quarante ans, c'est le calme plat
sur le campus en matière de construction de résidences
étudiantes et ce, malgré que plusieurs groupes
aient présenté leur projet respectif à l'Université
Laval au cours des vingt dernières années, indique
Olivier Cournoyer Boutin, président de la CADEUL. La Commission
d'aménagement de l'Université Laval [dont le rapport
final sera déposé cet hiver au Conseil d'administration]
semble cependant démontrer une ouverture dans ce dossier.
Selon nous, la situation nécessite plus de résidences
ainsi qu'une diversification de l'offre."
Des besoins pressants
Rappelons quelques faits. Le taux d'inoccupation de logements
n'était que de 0,1 % pour le secteur Sainte-Foy/Sillery
en 2003. Depuis 1990, le nombre d'étudiants inscrits sur
les listes d'attente pour une place en résidence est en
hausse à Laval. Les inscriptions provenant de la région
immédiate de Québec ont, elles, eu tendance à
diminuer. Les guides de classement des universités canadiennes
tiennent compte de l'item "résidences étudiantes".
Par ailleurs, de nombreux projets de résidences étudiantes
se concrétisent à travers le Canada. On observe
également une variété importante de l'offre.
Au Québec, seules Laval et l'Université du Québec
à Rimouski n'offrent que des chambres individuelles. Dans
un sondage mené par la CADEUL en avril dernier auprès
de 615 étudiantes et étudiants inscrits à
Laval, plus de la moitié ont répondu résider
en appartement. La proximité du lieu d'études venait
au premier rang des critères de sélection les plus
importants dans le choix d'un logement. Plus de la moitié
également favorisaient l'arrondissement Sainte-Foy/Sillery
parmi les zones les plus convoitées. Enfin, plus de la
moitié considéreraient sérieusement ou moyennement
la possibilité d'habiter sur le campus advenant la réalisation
de nouvelles résidences adaptées.
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