Dans le Top 5
Laval passe au 5e rang des universités
canadiennes pour les fonds de recherche
par Jean Hamann
Selon la firme Research Infosource, l'Université Laval
aurait dépassé l'Université de l'Alberta
au chapitre des fonds de recherche, s'emparant ainsi de la cinquième
place au palmarès financier des grandes universités
canadiennes. L'entreprise torontoise, qui se veut la référence
au pays en matière d'information stratégique relative
à la recherche, a dévoilé, le 4 novembre,
les conclusions de ses analyses pour l'année 2003. Research
Infosource a effectué une étude comparative des
fonds obtenus par les 50 plus importantes universités
canadiennes à partir de renseignements provenant de Statistique
Canada, de la Conférence des recteurs et des principaux
des universités du Québec (CREPUQ) et de sa propre
banque de données sur les universités du pays.
Selon ces données, les chercheurs de Laval auraient obtenu
288 M$ en 2003, en hausse de 33 % par rapport à l'année
précédente, une performance nettement au-dessus
de la moyenne canadienne qui s'établit à 12,6 %.
Seules les universités de Toronto (534 M$), de Montréal
(394 M$), de la Colombie britannique (349 M$) et McGill (343
M$) devancent Laval au classement. L'Université de l'Alberta
vient au 6e rang avec 273 M$. En 2002, cette université
devançait Laval par plus de 71 M$.
L'indice d'intensité de la recherche (montant total des
fonds obtenus par une université divisé par le
nombre de professeurs), calculé par la firme torontoise,
place les chercheurs de l'Université Laval au 5e rang
à l'échelle nationale, un bond de quatre rangs
par rapport à 2002. Alors que la moyenne des fonds de
recherche par professeur se situe à 124 300 $ au pays,
les 1 382 chercheurs de Laval ont obtenu 208 000 $ en moyenne,
une augmentation spectaculaire par rapport aux 154 500 $ de 2002.
Selon le vice-recteur à la recherche, Raymond Leblanc,
la performance de l'Université s'explique, en partie,
par les très bons résultats que les chercheurs
ont obtenus aux concours de la Fondation canadienne pour l'innovation
(FCI). "Laval a été particulièrement
performante à la FCI et il s'agit souvent de sommes considérables
qui ont un impact important sur le total des subventions et sur
la subvention moyenne par chercheur, analyse-t-il. Dans l'ensemble,
ces résultats reflètent le succès obtenu
par les chercheurs de l'Université Laval aux concours
arbitrés par les pairs et témoignent de la qualité
de la recherche qui se fait ici."
Le vice-recteur doute toutefois que la croissance enregistrée
l'année dernière se poursuive en 2004. "Les
résultats du dernier concours de la FCI ont été
moins bons qu'à l'habitude. Les gros joueurs, qui sont
en train de réaliser les projets pour lesquels ils ont
obtenu du financement aux concours précédents,
n'ont pas déposé de nouvelles demandes. Dans ce
contexte, je ne serais pas étonné que le total
des fonds de recherche connaisse une baisse en 2004", conclut
Raymond Leblanc.
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