Manif pour l'aide financière
par Yvon Larose
C'est dans l'enthousiasme que quelques centaines d'étudiants
de l'Université Laval et des cégeps environnants,
qui s'étaient rassemblés hier midi, le mercredi
10 novembre, entre les deux tours du campus, se sont mis en marche
en direction de la colline parlementaire. On remarquait parmi
eux quelques membres du Syndicat des chargées et chargés
de cours de l'Université Laval. Avec leurs pancartes,
les manifestants s'en allaient protester contre une décision
récente du ministère de l'Éducation du Québec
qui a eu pour effet de convertir 63 millions de dollars de bourses
d'études en prêts. Rendus à destination,
les marcheurs devaient se joindre à des étudiants
en provenance d'une demi-douzaine de collèges situés
loin de la capitale, notamment ceux de Sherbrooke et d'Alma.
La manifestation était organisée par le Front d'opérations
régionales de la coalition étudiante de Québec
(FORCE-Québec), un regroupement dont font partie notamment
les deux grandes associations étudiantes de l'Université
Laval, soit l'Association des étudiantes et des étudiants
de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS)
et la Confédération des associations d'étudiants
et d'étudiantes de l'Université Laval (CADEUL).
"Les libéraux font cavalier seul, de nombreux groupes
sociaux, partis politiques et même l'aile jeunesse libérale
exigent un retour en arrière et exigent également
de voir l'éducation devenir une réelle priorité",
a déclaré Olivier Cournoyer Boutin, porte-parole
universitaire de FORCE-Québec et président de la
CADEUL.
Des revendications
L'AELIÉS a formulé trois revendications. Premièrement,
que le plafond des prêts revienne au montant initial de
l'année 2003-2004. Ensuite, que le gouvernement maintienne
un gel des frais forfaitaires pour les étudiants internationaux.
Enfin, que le gouvernement assure un revenu minimal garanti pour
tous les étudiants des cycles supérieurs et ce,
en regard de leur contribution comme chercheurs à la société.
L'Association soutient que le niveau d'endettement des étudiants
universitaires et la durée de leurs études augmentent
d'année en année. Plus d'un étudiant sur
quatre aux cycles supérieurs vit sous le seuil de la pauvreté.
L'AELIÉS rappelle également que le comité
consultatif sur l'aide financière aux études avait
recommandé au ministre de l'Éducation de ne pas
augmenter le plafond des prêts.
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