
Pour une télé citoyenne
L'avenir de Télé-Québec vu par les profs
du Département d'information et de communication
par Yvon Larose
Une télévision de rencontre, une télévision
du savoir, une télévision des régions, une
télévision interactive et une télévision
de mandat: voilà comment les professeurs du Département
d'information et de communication de l'Université Laval
voient l'avenir de Télé-Québec. Demain,
vendredi 29 octobre à Québec, le directeur du Département,
Jacques Lemieux, peésentera un mémoire à
ce sujet devant le groupe de travail chargé de l'examen
de la gestion et de l'organisation de cette chaîne de télévision
publique. "Comme universitaires, nous croyons cette institution
nécessaire", peut-on lire dans la conclusion du mémoire.
"Pour vivre, Télé-Québec doit absolument
se décentraliser, devenir le miroir du Québec par
une forte régionalisation de sa production et se voir
comme un instrument de communication du savoir et de connaissance
du Québec moderne."
Les signataires du mémoire prônent l'établissement
de partenariats entre Télé-Québec et les
universités. Laval constitue un bon exemple en ce domaine.
À la suite de la signature d'une entente entre Télé-Québec
et le Département d'information et de communication, une
série de 13 cours télévisuels de 60 minutes
sur l'information internationale est présentement en production.
Les partenariats pourraient prendre la forme d'un magazine hebdomadaire
articulé autour des campus universitaires, ou bien d'une
émission de format magazine coproduit avec les différents
départements de communication et d'information. Pour être
une véritable télévision des régions,
Télé-Québec pourrait produire et diffuser,
en collaboration avec le réseau universitaire, un magazine
panquébécois d'information sur la recherche universitaire.
Selon les professeurs du Département d'information et
de communication, Télé-Québec doit, entre
autres, analyser les faits de société, faire connaître
le Québec aux Québécois, donner la parole
aux citoyens et développer le sens critique du téléspectateur.
Elle doit en outre présenter des documentaires qui font
avancer les connaissances. Télé-Québec doit
également miser sur les entrevues de fond avec des intellectuels
dans le cadre d'émissions de réflexion et d'analyse.
Des initiatives comme La dictée des Amériques
doivent avoir leur place dans une programmation améliorée.
Télé-Québec doit aussi avoir le parti pris
des Amériques, un créneau qui pourrait signifier
la signature de nombreuses ententes de partenariat avec les télévisions
d'Europe. Enfin, en prévision des Fêtes du 400e
anniversaire de la fondation de Québec, Télé-Québec
doit se positionner sans attendre comme producteur et diffuseur
des grands événements.

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