
Un Dow Jones régional
La région Québec Chaudière-Appalaches
a désormais son indice boursier
par Yvon Larose
Chaque jour, dans les pages économiques du quotidien
Le Soleil, on peut prendre connaissance de l'Indice boursier
régional de Québec (IBR-Q) et suivre la performance
de vingt entreprises de la région Québec Chaudière-Appalaches
cotées à la Bourse de Toronto. "Le concept
d'indice boursier régional est assez unique en Amérique
du Nord, explique le gestionnaire de l'Indice, Frédérick
Tremblay, un diplômé en finances de l'Université
Laval, aujourd'hui conseiller en développement risque
de taux d'intérêt au Mouvement Desjardins. L'idée
derrière l'IBR-Q consiste à donner une base de
comparaison sur le plan boursier aux gens d'affaires de la région
par rapport aux autres régions dans le but d'affermir
la conscience économique régionale et la concurrence
avec d'autres régions."
Les sociétés regroupées dans l'Indice sont
actives dans de nombreux secteurs, notamment dans l'industrie
manufacturière, les biotechnologies et les services financiers.
L'IBR-Q donne, entre autres, le prix de vente de l'action à
la fermeture des marchés le jour précédent,
ainsi que le changement survenu dans la valeur de l'action. Mais
surtout, le lecteur peut voir l'évolution, mise à
jour, de l'indice. Le 10 septembre, à la fermeture de
la Bourse de Toronto, l'Indice valait 2 175, 36 points. Il était
en baisse de 4,47 % points, ou 0,21 % sur la journée précédente.
Une valeur de référence de 2 000 points
Les origines du projet remontent à 2001. À
l'initiative du magazine en ligne Commercemonde.com, des
gens d'affaires rencontrent le professeur Guy Charest au Département
de finance et assurance de l'Université Laval. L'idée
de créer un indice boursier régional inspiré
de l'indice américain Dow Jones Industrial Average est
adoptée. Selon ce modèle, l'indice est calculé
à partir de la valeur relative du cours boursier de chacun
des titres. Vingt entreprises sont sélectionnées
sur la base de la capitalisation boursière et du chiffre
d'affaires. Le démarrage du projet est assuré par
le professeur Charest, assisté de deux étudiants
à la maîtrise en finance, Frédérick
Tremblay et Frédéric Lavoie. "La connaissance
de l'informatique qu'avaient les étudiants a permis une
mise en place rapide de l'Indice et assuré la continuité
de l'initiative", indique Guy Charest.
Même s'il a été créé en 2001,
l'IBR-Q a comme point de départ le 1er janvier 2000. Dix
des entreprises sélectionnées font toujours partie
de l'Indice, dont Le Groupe Canam Manac, R.P.M. Tech et Mines
d'Or Virginia. La valeur de référence de l'Indice
avait été fixée à 2 000 points. Le
20 octobre dernier, l'Indice valait 2 210, 27 points. Du 1er
janvier au 20 octobre 2004, les actions affichaient un rendement
global de 6,05 %. Selon Guy Charest, l'Indice a fonctionné
comme prévu. Il révèle une similitude réelle
entre ce qui se passe sur le plan boursier dans la région
de Québec et dans l'ensemble du Canada. "Québec,
dit-il, se comporte comme l'ensemble canadien sur le plan boursier."
Le principal commanditaire de l'Indice est l'organisme de promotion
économique Pôle Québec Chaudière-Appalaches.

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