Le jeu des survivants
Match d'ouverture de la Ligue universitaire
d'improvisation le 10 septembre
par Renée Larochelle
Pour son match d'ouverture, la Ligue universitaire d'improvisation
(LUI) promet des moments haletants dans la jungle de l'improvisation,
où l'imagination féroce des joueurs n'aura d'égale
que l'implacabilité du public qui décidera du dernier
survivant, c'est-à-dire du meilleur joueur de la soirée.
"La formule du Survivor a remporté un tel
succès l'an dernier que nous avons décidé
de récidiver pour inaugurer la saison 2004-2005, explique
Christian Saint-Pierre, responsable des communications pour la
LUI. Tous les joueurs de la ligue sont divisés au hasard
en quatre équipes. S'ensuit alors un tournoi éliminatoire
sans merci où les têtes tombent une à une
jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un seul survivant. C'est
le public qui a le dernier mot, comme toujours."
Une fois la saison démarrée, la LUI effectuera
un retour à la normale, si on peut parler de normalité
dans le cas de cette ligue qui fait depuis belle lurette les
beaux vendredis soirs d'un public fidèle et connaisseur,
souligne d'ailleurs Corinne Giguère, présidente
de la LUI en 2003-2004 et capitaine de l'équipe de l'équipe
des Trèfles. "Les gens sont habitués à
du jeu de haut calibre et nul doute que leurs attentes seront
comblées encore cette année", fait valoir
cette bachelière en droit de l'Université Laval,
qui a participé à la sélection des joueurs
de la LUI, le 5 septembre. Opération difficile s'il en
est une, la plupart des candidats crevant l'écran
si on peut dire - et brillant par une présence peu commune.
"Nous avons retenu 20 excellentes recrues sur une cinquantaine
de candidats, résume Corinne Giguère. De ce nombre,
13 ont été repêchés et ont été
intégrés parmi les "vétérans"
dans l'équipe des Curs, des Piques, des Trèfles
et des Carreaux., qui compte au total 28 joueurs. Tout cela fera
un heureux mélange pour le plus grand bonheur des spectateurs.
Selon ce que j'ai vu et entendu, c'est une année très
intense sur le plan du talent!".
Savoir écouter
On s'en doute: les candidats qui passent à travers
le filet tricoté serré des auditions de la LUI
ont maille à partir avec la médiocrité et
le manque d'audace. Pour sauter sans trop de risques dans l'arène,
mieux vaut posséder une certaine expérience de
l'impro, avoir confiance en soi et, surtout, être à
l'écoute des autres. Car l'humilité fait partie
des règles de ce jeu où le vedettariat est aussi
le bienvenu qu'un cheveu dans la soupe. "Il faut trouver
sa place au sein de l'équipe, ce qui représente
déjà tout un défi en soi", affirme
Christian Saint-Pierre, qui détient le titre très
enviable de recrue de l'année pour la dernière
saison de la LUI. Selon ce mordu de l'impro, évoluer dans
la LUI représente ni plus ni moins qu'un cadeau de la
vie. "C'est l'une des plus vieilles ligues d'improvisation
au monde et je m'estime privilégié de pouvoir en
faire partie". Gageons qu'il n'est pas le seul!
Les spectacles ont lieu tous les vendredis soir, à 20
h, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Le prix d'entrée
est de 5 $ pour les étudiants et de 6 $ pour les autres.
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