Persévérer en sciences et génie
Esquisse d'une étude qui commence
bien
par Renée Larochelle
Les étudiantes et les étudiants qui entreprennent
des études en sciences et génie à l'Université
Laval possèdent un sentiment de compétence très
élevé en sciences et en mathématiques. À
leur arrivée à l'Université, ils sont généralement
bien disposés et estiment posséder tous les outils
nécessaires à leur réussite scolaire.
Tel est l'un des constats que fait Simon Larose, chercheur au
GRIP (Groupe de recherche en inadaptation psychosociale chez
l'enfant) dans une étude visant notamment à mesurer
la persévérance des étudiants en sciences
et génie à l'Université Laval. Dans le cadre
de cette recherche qui n'en est qu'à ses premiers pas,
489 étudiants admis en sciences et génie en septembre
2003 ont été interrogés, soit 167 filles
et 322 garçons. Si les participants affirment avoir bénéficié
de la totale confiance de leur parents quant à leur réussite
dans le domaine scientifique, ils disent aussi avoir été
soutenus et respectés dans leur choix d'études.
Même chose de la part des enseignants au collégial,
loués pour leur implication et leur soutien à l'autonomie.
Par ailleurs, la croyance selon laquelle les sciences sont un
domaine d'hommes est très peu présente chez les
participants qui ne croient pas non plus au fait qu'ils soit
difficile de concilier famille et travail. Toutefois, ils sont
plus nombreux à penser que les scientifiques sont des
personnes solitaires. Enfin, hors du cadre universitaire, les
étudiants ont tendance à décrocher des sciences,
les visites à caractère scientifique (musées,
sites ou expositions) étant fort peu populaires. De même,
la participation à des conversations scientifiques entre
amis, lors d'un souper par exemple, est très faible.
Dès janvier 2004, Simon Larose et son équipe procèderont
à d'autres entrevues téléphoniques afin
de voir où en sont les participants dans leur cheminement
scolaire. But ultime de l'opération: mesurer la persévérance
des étudiants en sciences et génie afin de mieux
comprendre ce qui les incite à resterou à partir.
|
|