Encore les oméga-3Les personnes victimes de dépression après une crise cardiaque ont des taux plus faibles de ces acides gras Les acides gras oméga-3 n'ont pas fini d'étonner. On leur prêtait déjà des vertus pour stabiliser l'humeur et pour prévenir la dépression chez l'homme de la rue. Or, voilà que des chercheurs démontrent que ces molécules auraient un effet protecteur contre la dépression même chez des personnes récemment victimes d'une crise cardiaque. Pierre Julien, professeur à la Faculté de médecine et membre du Centre de recherche sur les maladies lipidiques, et ses collègues montréalais Nancy Frasure-Smith et François L'espérance, en apportent la preuve dans un récent numéro de Biological Psychiatry. Les trois chercheurs ont étudié le cas de 54 personnes
qui avaient été admises à l'hôpital pour problèmes
cardiaques graves et chez qui une dépression majeure a été
diagnostiquée deux mois après leur sortie de l'hôpital.
Ils ont comparé les concentrations d'oméga-3 dans le sang
de ces personnes à celles rencontrées chez un autre groupe
de victimes d'accidents cardiaques qui avaient gardé un bon moral
après leur maladie. Les patients de ce dernier groupe présentaient
des taux d'oméga-3 presque 10 % plus élevés que les
malades déprimés. JEAN HAMANN |