
Un franc succès
Plus de 400 membres du personnel de bureau de l'Université
ont participé à deux demi-journées sur la
reconnaissance en milieu de travail
"La rencontre a été tout à fait positive
et stimulante pour l'avenir. J'en parlais avec des collègues
ce matin. Il faut continuer dans ce sens." Célyne
Trudel, agente de secrétariat au Bureau du registraire
de l'Université Laval, n'a que des éloges à
adresser aux organisateurs de la demi-journée sur la reconnaissance
en milieu de travail tenue le lundi 14 juin au Grand Salon du
pavillon Maurice-Pollack. Une deuxième demi-journée
a eu lieu deux jours plus tard. "La présence du recteur,
de la vice-rectrice aux ressources humaines et du directeur du
Service des ressources humaines montre que la direction de l'Université
est sérieuse dans le dossier de la santé psychologique
au travail, ajoute Célyne Trudel. On sent qu'elle reconnaît
ses employés."
Les deux demi-journées ont été organisées
par le Comité sur la santé psychologique du personnel
de l'Université Laval, avec l'approbation du Service des
ressources humaines et du vice-rectorat aux ressources humaines.
Le Comité est formé de représentants patronaux
et syndicaux, et d'experts du domaine. Le programme du lundi
comprenait une conférence du Dr Serge Marquis, médecin
du travail, ainsi qu'un atelier sur la reconnaissance donné
par Jean-Pierre Brun, professeur au Département de management
de l'Université Laval et titulaire de la Chaire en gestion
de la santé et de la sécurité du travail
dans les organisations. Mercredi, la conférence de Renée
Rivest, du groupe conseil en mobilisation d'équipe Regain,
a porté elle aussi sur l'art de la reconnaissance au travail.
Destinées aux membres du personnel de bureau de la Cité
universitaire, ces activités ont attiré plus de
400 personnes. Un franc succès, aux dires de Micheline
Beaudoin, directrice adjointe santé et sécurité
au travail au Service des ressources humaines et présidente
du Comité sur la santé psychologique du personnel.
"Les présentations ont été très
appréciées, dit-elle, et les évaluations
ont été excellentes. J'ai même reçu
des appels téléphoniques nous disant merci."
Les suites d'un projet-pilote
Par ces activités, la direction de l'Université
tenait à exprimer de manière formelle l'importance
qu'elle accorde à la contribution du personnel de bureau
dans le fonctionnement institutionnel. Elle voulait également
démontrer que les commentaires formulés l'automne
dernier par une trentaine d'employées de ce groupe de
personnel, dans le cadre d'un projet-pilote mené par le
Comité sur la santé psychologique du personnel,
n'étaient pas restés lettre morte. Unanimement,
les répondantes disaient ressentir un manque de considération
pour le personnel de bureau. Selon Micheline Beaudoin, la reconnaissance
n'est pas une chose nécessairement coûteuse, ou
compliquée, ou spéciale. C'est aussi une chose
qui devrait faire partie du quotidien. "Cela consiste, par
exemple, à dire bonjour à sa secrétaire
quand elle arrive le matin, alors que vous êtes déjà
plongé dans vos dossiers, explique-t-elle. Ou bien, de
dire à un collègue que vous avez beaucoup appris
en lisant le document qu'il vient de produire. C'est aussi reconnaître
l'effort d'une personne, même si le résultat attendu
n'est pas là à cause de la complexité de
la tâche demandée."
Jean Coulombe, président du Syndicat des employés
et employées de l'Université Laval, a prononcé
un mot de bienvenue au début de chacune des demi-journées.
Selon lui, ces activités représentent une belle
initiative. "Et, ajoute-t-il, nous nous attendons à
ce que ça donne des résultats concrets dans les
champs qui font l'objet de revendications syndicales comme les
conditions de travail, l'équité salariale, l'amélioration
des possibilités de carrière et la reconnaissance
de nos compétences. Ce sont là de très bonnes
pilules psychologiques pour nos membres." Selon lui, l'amélioration
du climat de travail passe par des valeurs syndicales comme la
solidarité et l'engagement.
YVON LAROSE
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