Un campus multilingue
D'ici la mi-août, plus de 3 000 personnes
assisteront aux cours de l'École internationale d'été
de langues
L'École internationale d'été de langues
est officiellement en marche depuis le 10 mai. Pour une troisième
année d'affilée, on y retrouve les activités
de formation offertes durant la saison estivale par l'École
de langues de l'Université Laval. Pendant la première
partie de la session d'été, des cours intensifs
et des cours réguliers seront donc dispensés à
quelque 2 000 étudiantes et étudiants. Et une centaine
d'immigrants adultes scolarisés suivront des cours intensifs
de français donnés par des enseignants rattachés
au ministère québécois des Relations avec
les citoyens et de l'Immigration.
Lors de la cérémonie d'ouverture tenue au Grand
Salon du pavillon Maurice-Pollack, la vice-rectrice aux études,
Christiane Piché, a souligné le rôle clé
joué par l'École de langues relativement à
la politique d'internationalisation de la formation en vigueur
à Laval. «Cette politique s'avère des plus
fructueuses, dit-elle. Les activités internationales font
désormais partie intégrante d'un de nos objectifs
qui consiste à bien préparer les étudiants
à un marché du travail qui vit de plus en plus
les effets de la mondialisation.»
Des citoyens du monde
Les étudiantes et les étudiants inscrits à
l'École internationale d'été de langues
se répartissent en deux grands groupes. Il y a les étudiants
de l'Université Laval qui apprennent les langues étrangères
comme l'anglais, l'espagnol, le russe, l'allemand ou l'italien.
Et il y a les étudiants étrangers qui viennent
ici pour apprendre le français.
Quelque 650 personnes suivent actuellement les cours d'anglais
intensifs ou réguliers dispensés à l'École
tandis que plus de 280 autres suivent les cours intensifs de
français langue étrangère. Chez ces derniers,
près de la moitié sont originaires du Canada anglais.
Globalement, les étudiants étrangers proviennent
d'une quarantaine de pays. Thanuja Rukman et Sandra Hilton font
partie du lot. La première est inscrite en science politique
à l'Université York, à Toronto. Elle voit
l'acquisition du français comme un outil pour une future
carrière en développement international. L'autre
poursuit des études théâtrales à l'Université
d'Alberta, à Edmonton. «J'ai toujours voulu apprendre
le français», dit-elle.
Marcelo Ribeiro et David Leblanc, deux étudiants de l'Université
Laval, suivent des cours intensifs de langue russe. «J'étudie
à la maîtrise en informatique, explique Marcelo.
Je me suis inscrit à un programme de mathématiques
russes et j'irai sûrement à Moscou pour poursuivre
ces études.» Inscrit au bac en études littéraires,
David envisage de travailler comme traducteur d'oeuvres littéraires
et d'enseigner en Russie. Deux autres étudiants de Laval,
Yadira Garcia et Ziad El Azzi, ont choisi les cours intensifs
d'anglais. Pour Yadira, l'acquisition de cette langue s'inscrit
dans la continuité de son baccalauréat multidisciplinaire
en développement touristique et langues. Ziad, lui, veut
améliorer sa maîtrise de la langue de Shakespeare
pour pouvoir lire plus facilement ses manuels de biologie, la
plupart d'entre eux étant écrits en langue anglaise.
Enfin, Sonia Dugas (bac en administration des affaires) et Lisa
Fortin (bac intégré en études internationales
et langues modernes) suivent des cours intensifs d'espagnol.
«J'affectionne la culture hispanique et j'étudie
cette langue pour ma culture personnelle», indique Sonia.
Pour Lisa, la réussite de son bac passe par la maîtrise
de l'espagnol. «Je m'oriente, dit-elle, vers les organisations
non gouvernementales d'aide actives en Amérique latine.»
La seconde partie de la session d'été commencera
le 5 juillet. Quelque 900 personnes envahiront la Cité
universitaire uniquement pour suivre les cours intensifs de français
langue étrangère. Des cours réguliers d'anglais
et d'espagnol seront également offerts, ainsi que deux
stages de perfectionnement en enseignement du français
langue étrangère. Une soixantaine de professeurs
de français, en provenance des quatre coins des Amériques,
assisteront à ces stages.
YVON LAROSE
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