|    Donner le pouvoir d'agirPsychologie communautaire et changement social
      vont de pairQu'ont en commun les programmes de prévention et de
      promotion de la santé mentale, la mise sur pied de groupes
      de soutien pour les femmes souffrant de cancer et la réinsertion
      sociale des personnes à la sortie de l'hôpital psychiatrique?
      C'est simple: tous ces projets relèvent d'une seule et
      même discipline: la psychologie communautaire. 
 Depuis l'automne 2003, l'Université Laval offre un programme
      de doctorat en recherche et intervention d'orientation communautaire,
      reconnu par l'Ordre des psychologues du Québec. L'Université
      Laval est l'une des trois universités canadiennes impliquées
      en psychologie communautaire, avec l'UQAM et l'Université
      Wilfrid-Laurier (Waterloo).
 
 Ayant vu le jour pendant les années 1970, la psychologie
      communautaire s'écarte des sentiers battus de la psychologie
      clinique qui elle, est plutôt centrée sur la personne
      venant consulter pour un problème personnel, par exemple.
      "Le psychologue communautaire privilégie des actions
      qui favorisent le pouvoir d'agir des personnes et des communautés,
      en particulier celles dont les voix sont peu entendues et qui
      sont écartées des processus de prise de décisions
      ayant pourtant une grande influence sur leur vie", explique
      Francine Lavoie, professeure à l'École de psychologie
      et première diplômée en psychologie communautaire
      de l'Université Laval en 1982. Selon elle, le rôle
      du psychologue communautaire consiste plutôt à accompagner
      qu'à diriger. Animé d'une conscience sociale élevée
      et d'une volonté de changer les choses afin d'améliorer
      la qualité de vie des personnes, le psychologue communautaire
      fait preuve de réceptivité et d'ouverture face
      aux expériences de vie des gens aux prises avec des problèmes
      de pauvreté ou de violence familiale, pour ne citer que
      ces exemples.
 
 Entre autres projets, Francine Lavoie a participé à
      l'élaboration de divers programmes dont "Virages",
      un groupe d'entraide et de soutien destiné aux gens atteints
      de cancer ainsi qu'à leurs familles. Directrice des programmes
      en études sur la violence, elle travaille actuellement
      sur la prévention de la violence amoureuse chez les jeunes.
 
 Les 28 et 29 mai aura lieu la 2e rencontre bisannuelle Québec-Ontario
      de psychologie communautaire, à l'Université Laval.
      Plusieurs universitaires oeuvrant dans le domaine sont attendus.
      Parmi les sujets traités figurent la prévention
      du suicide, l'intervention auprès des sans-abri, la prévention
      de la violence et les politiques publiques et actions des étudiantes
      et étudiants en psychologie communautaire. La date limite
      pour s'inscrire est le 10 mai. Renseignements: Sophie Gadbois,
      656-2131, poste 6348. Courriel: sophie.gadbois.1@a.ulaval.ca
 RENÉE LAROCHELLE
 |