Nouvelles données sur le jeu pathologique
au Québec
Une vaste enquête menée conjointement par le
Centre québécois d'excellence pour la prévention
et le traitement du jeu de l'Université Laval et l'Institut
national de santé publique du Québec révèle
que la proportion de joueurs problématiques dans la population
québécoise est demeurée stable de 1996 à
2002. L'enquête établit également que les
appareils de loterie vidéo, les jeux de table au casino
et les courses de chevaux sont associés à plus
de problèmes que les autres types de jeux.
Un imposant échantillon de près de 9 000 adultes
représentatifs de la population du Québec a permis
de dresser le portrait type du joueur pathologique. Il s'agit
d'un joueur de sexe masculin, célibataire, possédant
une scolarité de niveau primaire ou secondaire et un revenu
annuel inférieur à 40 000 $. "Bien qu'une
majorité de Québécois n'éprouvait
pas de problèmes de jeu en 2002, on dénombrait
néanmoins entre 35 000 et 56 000 joueurs pathologiques
probables et entre 40 000 et 62 000 joueurs à risque",
précise Robert Ladouceur, directeur du Centre québécois
d'excellence pour la prévention et le traitement du jeu
de l'Université Laval.
Dans l'ensemble de la population québécoise, 81
% des adultes participent au moins une fois par année
à des jeux de hasard et d'argent. Cela représente
une baisse de participation par rapport au taux de 90 % enregistré
en 1996. Les jeux les plus populaires sont les billets de loterie
(68 %), les tirages et levées de fonds (40 %), les jeux
de casino (18 %), les jeux de cartes en famille ou avec des amis
(10 %), le bingo (9 %) et la loterie vidéo (8 %).
Le Centre québécois d'excellence pour la prévention
et le traitement du jeu est une unité de recherche et
de formation continue rattachée à l'École
de psychologie de l'Université Laval. Il regroupe une
quinzaine de chercheurs et de cliniciens spécialisés
dans l'étude du jeu et jouit d'une renommée internationale.
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