De la controverse à la discussion
Des cégépiens s'initient au monde des technosciences
dans une perspective citoyenne
Cellules souches, déchets toxiques, marijuana, téléphonie
cellulaire, truites triploïdes: pourquoi tous ces sujets
font-ils controverse? Pourquoi divisent-ils tant les experts,
les spécialistes que la population en général?
Quels enjeux (éthiques, politiques, scientifiques) sous-tendent
ces controverses? Quels en sont les principaux acteurs? Quels
sont leurs projets, leurs intérêts? Bref, lorsqu'on
parle d'élever des truites triploïdes dans la baie
de Gaspé ou, encore, de brûler des déchets
toxiques à Belledune, de quoi s'agit-il? Comment s'y retrouver?
Voilà le défi qu'ont relevé des jeunes des
cégeps Limoilou et Lévis-Lauzon dans leur cours
d'intégration en sciences de la nature. Regroupés
dans un collectif de recherche virtuel et travaillant avec des
ordinateurs recyclés et des logiciels libres, ils ont
débattu de ces questions, dépouillé la documentation
spécialisée et populaire, interviewé des
experts, rencontré des spécialistes et de simples
citoyens, et conduit des expérimentations en laboratoire.
Grâce à cet ensemble de travaux, ils ont pu esquisser
un portrait de la situation qu'ils soumettront au grand public,
pour discussion mais aussi partage, le mercredi 21 avril, à19
h, à l'Auditorium Jean-Paul-Tardif du pavillon La Laurentienne.
Ces jeunes ont bien sûr appris à négocier
le travail d'équipe, tout comme à explorer les
avantages et les inconvénients de la virtualité.
Mais ils ont aussi appris à chercher dans les différentes
disciplines des éléments de savoir pouvant les
aider à mieux comprendre leur monde. En somme, ils ont
appris que l'on pouvait faire à la fois l'apprentissage
des disciplines et de la vie sociale. C'est d'ailleurs l'un des
objectifs que poursuivaient leurs enseignants et l'équipe
de recherche qui a conçu cette activité: initier
les jeunes au monde des technosciences dans une perspective plus
citoyenne. Cette activité fait en effet partie d'un projet
de recherche dirigé par Renée-Marie Fountain, Jacques
Désautels, Marie Larochelle (Université Laval &
Cirade) et Jacques Daignault (Université du Québec
à Rimouski, Campus Lévis), subventionné
par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.
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