
De chair et d'eau fraîche
Les Treize présentent la comédie
musicale «La petite boutique des horreurs» à
l'Amphithéâtre Hydro-Québec
L'atmosphère un peu kitsch des années 1960 vous
attire? Vous aimez les histoires abracadabrantes mettant en scène
des plantes grimpantes et des personnages marginaux, genre nerd?
Si vous avez répondu oui à l'une ou l'autre de
ces questions, la dernière production des Treize vous
enchantera. La comédie musicale La petite boutique
des horreurs, d'après le film de Frank Oz, mettant
en scène 16 comédiens et comédiennes, vous
en mettra plein la vue avec son rythme trépidant, ses
chansons et ses chorégraphies enlevantes.
L'action se déroule au début des années
1960 dans la boutique d'une fleuriste ayant pignon sur rue dans
le quartier pauvre d'une grande ville américaine. Comme
personne ne peut se payer de fleurs dans le coin, le commerce
périclite, en même temps que les deux employés
de la boutique, Seymour et Audrey, se fanent lentement mais sûrement
dans cette existence terne et sans soleil. Un beau jour, Seymour
rapporte une étrange plante exotique qui fera grimper
le chiffre d'affaires de la boutique en flèche, sitôt
placée dans la vitrine. Seulement voilà: pour grandir,
cette plante a des besoins alimentaires particuliers que Seymour
devra combler en lui donnant de la chair humaine. La situation
vire au cauchemar, quand le rêve d'accéder à
la richesse devient en quelque sorte l'horrifiante réalité.
Les moyens du bord
"Après le succès remporté par My
Fair Lady, l'an dernier, nous avions envie de répéter
l'expérience, souligne David Leboeuf, qui joue le rôle
de Seymour. C'est un spectacle haut en couleurs qui dure presque
deux heures, avec des costumes créés spécialement
pour l'occasion. En même temps, il s'agit d'une critique
du rêve américain et de la société
de consommation." Même son de cloche chez Ysabelle
Huard, metteure en scène de cette comédie musicale
"à grand déploiement mais montée avec
les moyens du bord", comme l'indique avec humour cette étudiante
à la maîtrise en théâtre.
Pour donner à la pièce son ambiance résolument
sixties, Ysabelle Huard n'a pas ménagé ses
efforts. "Juste pour confectionner la marionnette qui incarne
la plante carnivore, il aura fallu plus de 70 heures de travail",
révèle-t-elle. Inspiré du courant Pop Art
avec boîtes de soupe Campbell à l'appui, le décor,
lui, brille par son côté "technicolor"
où abondent le rose bonbon, le turquoise vif et les motifs
léopard. Bref, un divertissement intelligent qui promet
de bons moments aux nostalgiques des années 1960 et aux
amateurs de comédies musicales tout ce qu'il y a de plus
branché. Distribution: Cathy Savard, Hélène
Messier, Maryse Provencher, David Leboeuf, Dominique Grenier,
Annie Gignac, Olivier Grégoire, Dominique Forbes, Grégory
Madore, Joseph Simoneau, Olivier Turcotte, Léa Charest,
Mia Bernard Landry, Caroline Nadeau, Annie Champagne et Simon
Girard.
Les représentations ont lieu les 1er, 2, 3 et 4 avril,
à 20 h, à l'Amphithéâtre Hydro-Québec
du pavillon Alphonse-Desjardins.
Les billets sont en prévente, au coût de 10 $, au
Bureau des activités socioculturelles, local 2344, pavillon
Alphonse Desjardins et sur le réseau billetech, 643-8131
ou www.billetech.com
(taxes et service en sus). Le coût à la porte est
de 12 $.
RENÉE LAROCHELLE
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