Un bon bulletin en recyclage
La communauté universitaire participe bien au programme
de récupération des matières résiduelles
Les étudiants et employés de l'Université
Laval obtiennent une bonne note globale à leur examen
pratique de récupération des matières résiduelles.
En effet, l'autopsie du contenu des poubelles et des bacs de
récupération amassé en 24 heures au pavillon
Charles- De Koninck révèle que 76 % des matières
recyclables sont correctement récupérées.
Non seulement les retrouve-t-on-dans un bac de récupération
plutôt que dans la poubelle, mais en plus elles aboutissent
dans le bac approprié. "Nous dépassons l'objectif
du Plan d'action québécois des matières
résiduelles qui a été fixé à
65 % d'ici 2008", souligne Guylaine Bernard, coordonnatrice
d'opérations au Service des immeubles. Il s'agit donc
d'une très bonne performance."
Le Service des immeubles a procédé à une
opération de caractérisation des matières
résiduelles produites dans une journée typique
en novembre dernier au pavillon De Koninck. Il aura fallu huit
heures de travail à une équipe de huit membres
bénévoles du groupe Univert-Laval, gantés,
masqués et convaincus de la cause de l'environnement,
pour trier ces 740 kilos de matières résiduelles.
"Nous croyons que les résultats obtenus au De Koninck
sont extrapolables à l'ensemble des pavillons d'enseignement
du campus", affirme Guylaine Bernard,
Côté fibres, près de 90 % des papiers et
cartons recyclables sont récupérés, ce qui
est excellent, commente la coordonnatrice. Pour le verre, la
performance fléchit à 75 %. "Beaucoup de verre
se retrouve dans les déchets", déplore-t-elle.
Côté plastiques, il reste beaucoup de place à
amélioration puisque seulement 54 % des plastiques 1,
2, 4 et 5 sont correctement placés dans le bac approprié.
Il faut toutefois reconnaître que la récupération
des plastiques est le volet le plus complexe du programme de
récupération.
Enfin, côté comportement, Guylaine Bernard souligne
un point important à améliorer. "Il faudrait
que les gens jettent les boissons et les restes de table dans
les déchets avant de déposer les contenants recyclables
dans le bac de récupération, insiste-t-elle. Le
tri des matières récupérées est fait
à la main et ce n'est pas intéressant pour les
trieurs de trouver des vieux morceaux de pizza ou des matières
imbibées de café."
Small is beautiful
Implanté en 1995 sur le campus, le programme de récupération
des matières résiduelles a permis de récupérer
quelque 600 tonnes métriques de matières dès
ses débuts. En 2001, ce volume a franchi la barre des
710 tonnes et l'an dernier, plus de 820 tonnes étaient
amassées. Selon la coordonnatrice du programme, la hausse
rapide enregistrée depuis 2001 s'explique en bonne partie
par l'installation de mini-poubelles dans les bureaux et par
l'encartage du journal Le Soleil à l'intérieur
du journal Au fil des événements (chaque
copie récupérée produit six fois plus de
papier qu'auparavant).
La croissance du volume de matières récupérées
provoque des réactions partagées chez Guylaine
Bernard. "D'une part, c'est un signe positif que la communauté
universitaire participe bien au programme, mais d'autre part,
ça implique qu'il y a plus de matières qui sont
jetées. Dans une perspective de développement durable,
augmenter le tonnage de matières récupérées
n'est pas une fin en soi, rappelle-t-elle. Il faut aussi chercher
à réduire le volume de matières résiduelles
que nous produisons."
JEAN HAMANN
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