Nanox investit 300 000 $ dans une chaire sur les
nanomatériaux
Les recherches porteront sur la diminution des émissions
polluantes des moteurs d'autos et de camions
Nanox, une entreprise de Québec spécialisée
dans le développement de matériaux technologiques
destinés aux systèmes antipollution des automobiles,
vient d'annoncer qu'elle investissait 300 000 $ dans la Chaire
industrielle du CRSNG sur les nanomatériaux industriels:
adsorbants, catalyseurs et membranes. Cette chaire, dirigée
par Serge Kaliaguine, professeur au Département de génie
chimique de la Faculté des sciences et de génie,
s'intéresse aux propriétés de la chimie
des surfaces et des interfaces de nanomatériaux qui présentent
un intérêt économique.
Grâce à l'investissement de Nanox, la Chaire dispose
maintenant d'un appui de plus de 1 M$ pour réaliser ses
travaux d'ici 2007. Les autres partenaires de la Chaire sont
le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie
(583 000 $), Silicycle (157 500 $), Ultramar Canada (125 000
$), General Motors (125 000 $) et l'Université Laval (125
000 $).
Technologie propre
"L'ensemble des activités de recherche conduites
en collaboration avec les laboratoires de Nanox a pour objectif
la diminution, voire l'élimination, des émissions
polluantes des moteurs à essence et des moteurs diesels",
affirme Serge Kaliaguine. La firme Nanox développe et
fabrique des poudres nanocristallines qui entrent dans la fabrication
de systèmes antipollution. Ces poudres pourraient remplacer
les métaux nobles et dispendieux, notamment le palladium,
le platine et le rhodium, utilisés dans les pots catalytiques
des automobiles et des camions.
Nanox détient une licence exclusive d'exploitation sur
une technologie développée à l'Université
Laval: le "broyage réactif appliqué à
la synthèse d'oxydes mixtes nanocrystallins désignés
comme des perovskites". "Les travaux effectués
en collaboration avec Nanox sont représentatifs des interactions
de la Chaire avec ses partenaires", signale le titulaire.
Entreprise dérivée
Nanox a été créée en 1999 grâce
aux travaux de deux chercheurs de l'Université, Serge
Kaliaguine et son collègue André Van Neste, du
Département du génie des mines, de la métallurgie
et des matériaux. Aujourd'hui retraité de l'Université,
André Van Neste cumule présentement les fonctions
de président et de responsable de la R&D chez Nanox.
Les chercheurs Kaliaguine et Van Neste ont profité du
soutien financier et de l'encadrement offerts par Sovar pour
la mise sur pied de cette entreprise dérivée. Sovar
est une société en commandite, dont la mission
est de valoriser les découvertes et les innovations développées
par les chercheurs de l'Université Laval et du CHUQ.
En mars 2002, le Fonds de solidarité FTQ, quelques investisseurs
privés et Hydro-Québec CapiTech Innovation injectaient
1,75 M $ dans la jeune entreprise. En juillet 2003, Nanox a obtenu
4,1 M $ à l'occasion d'une deuxième ronde de financement.
Parmi les principaux investisseurs se retrouvaient le Fonds de
solidarité de la FTQ, Pangaea Ventures, Capital de risque
BDC et Sovar, dont la mise de fonds dans Nanox se situe à
285 000 $.
"Nous avons jugé qu'il s'agissait d'une opportunité
intéressante parce que nous croyons au potentiel de l'entreprise
et qu'en plus Nanox avait manifesté son intention de s'associer
à la Chaire de Serge Kaliaguine", explique Yves Matte,
directeur R&D ingénierie, logiciels et sciences physiques
chez Sovar. "C'est un exemple qui montre que notre investissement
dans l'entreprise génère maintenant des retombées
pour les chercheurs et l'Université Laval."
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