
Urgence d'investir en sciences infirmières
La doyenne de la Faculté des sciences infirmières
de l'Université Laval et présidente du Forum des
doyennes et des directrices de l'Association canadienne des écoles
de sciences infirmières-région du Québec,
Linda Lepage, a fait valoir avec fermeté la semaine dernière,
devant les membres de la Commission parlementaire sur le financement
des universités, l'urgence d'un investissement financier
majeur de la part du gouvernement en matière de formation
dans le domaine des sciences infirmières.
Parlant au nom des neuf universités québécoises
offrant une formation en sciences infirmières, Linda Lepage
a souligné entre autres que la qualité de l'enseignement
est menacée à plusieurs égards, que le maintien
de la qualité exige un rattrapage financier urgent par
l'octroi d'une enveloppe spéciale et qu'un investissement
ad hoc pour l'implantation et la mise à niveau des laboratoires
d'enseignement s'impose. Le mémoire déposé
par le Forum des doyennes et des directrices recommande notamment
l'instauration de plan de carrière hospitalo-universitaire
pour favoriser l'attraction et la poursuite de la contribution
d'infirmières et d'infirmiers de ces établissements
à l'enseignement universitaire et à la recherche,
ainsi qu'un investissement pour favoriser la rétention
des professeures et professeurs et la formation de la relève.
Les doyennes et directrices estiment que 141 professeures et
professeurs détenant un doctorat devront être recrutés
d'ici 2009 pour faire face aux besoins criants du secteur. "Le
nombre d'inscriptions au baccalauréat a plus que doublé
depuis 1999 et ce, sans ajout significatif de ressources humaines,
matérielles et financières, a fait remarquer Linda
Lepage. Au cours de la même période, le nombre de
diplômées et diplômés des programmes
de maîtrise et de doctorat est demeuré relativement
stable, rendant précaire l'avenir de la formation au collège
et à l'université ainsi que l'efficacité
et l'efficience des services de santé. Cette situation
n'est plus acceptable, et le point de rupture de services sur
le plan de l'accès et de la qualité de la formation
est atteint. Il s'agit de la relève et de l'avenir des
soins de santé au Québec!"
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