
AELIÉS: vers une désaffiliation de
la FEUQ?
La semaine dernière, les membres de l'Association des
étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux
études supérieures (AELIÉS) ont voté
majoritairement, par voie de référendum et au moyen
du courrier électronique, pour une désaffiliation
de leur association de la Fédération étudiante
universitaire du Québec (FEUQ). Sur les 891 voix exprimées,
61,6 %, ont voté en ce sens. Ceux et celles qui se sont
prévalu de leur droit de vote représentent 12,4
% des quelque 8 000 membres de l'Association. Le résultat
obtenu devra maintenant être entériné lors
de l'assemblée générale qui se tiendra le
13 avril. Les participants se prononceront alors sur les suites
à donner au résultat du référendum.
Pour le président de l'AELIÉS, Antoine Goutier,
ce vote est suffisamment important pour enclencher un mouvement
conduisant à la désaffiliation. "Par ce vote,
explique-t-il, nos membres contestent les actions de la FEUQ
et son manque d'efficacité." Selon lui, un des meilleurs
arguments en faveur de la désaffiliation a été
le budget restreint accordé au Conseil national des cycles
supérieurs (CNCS) de la FEUQ. Ce budget correspond à
peine à sept pour cent du budget total de la Fédération.
Pourtant, les étudiants de deuxième et de troisième
cycles représentent 24 % des membres de la FEUQ. Parmi
les autres arguments évoqués, mentionnons les échecs
répétés de l'AELIÉS dans ses tentatives
pour réformer la FEUQ et le CNCS. Et les positions novatrices
et non partisanes que l'Association a défendues au sein
de la FEUQ se sont heurtées à des obstacles majeurs.
Enfin, même si les étudiants paient également
une cotisation à la FEUQ, l'AELIÉS considère
qu'en bout de ligne ils ne sont représentés que
par elle.
Le référendum a aussi permis aux membres de l'AELIÉS
de se prononcer sur une hausse de 1,50 $ par session de la cotisation
à l'AELIÉS et sur une hausse de 0,50 $ à
2,00 $ de la cotisation à CHYZ, la radio étudiante
de l'Université Laval. Dans chaque cas, les étudiants
ont voté pour, respectivement par 54 % et 52 % des voix.
YVON LAROSE
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