Retour en classe des chargés de cours
Les activités annulées durant la grève
devraient être reprises sans devoir prolonger la session
Maintenant que la grève des chargés de cours de
l'Université Laval est chose du passé, la reprise
des activités annulées devrait pouvoir se faire
dans le respect du calendrier universitaire. Selon la vice-rectrice
aux études Christiane Piché, l'idée est
de ne pas empiéter sur la session d'été,
laquelle débute le 3 mai. "La semaine du 26 au 30
avril peut être utilisée de façon maximale,
explique-t-elle. Cette période est habituellement réservée
aux examens de la session d'hiver qui ne peuvent avoir lieu aux
heures et dans les locaux prévus à cette fin."
La vice-rectrice aux études a rencontré les doyens
et doyennes, ce lundi 15 mars. Ensemble, ils ont convenu que
les activités de reprise ne devaient pas pénaliser
les étudiantes et étudiants. Cette responsabilité
incombera aux gestionnaires d'études. "Les mesures
de rattrapage, dit-elle, doivent être planifiées
en ayant à l'esprit des préoccupations pédagogiques.
Il faut redistribuer la matière en tenant compte des capacités
d'apprentissage des étudiants, tenir des examens qui laissent
suffisamment de temps pour bien se préparer, et repenser
les travaux dans le but de consolider la matière et d'en
favoriser l'intégration."
L'élaboration et la mise en uvre des mesures de rattrapage
nécessiteront la collaboration des directions facultaires,
des directions de programmes, des chargés de cours et
des groupes d'étudiants. Le succès de l'opération
reposera sur de l'information claire, rapidement disponible et
diffusée à grande échelle. Il faudra également
faire preuve de souplesse, c'est-à-dire être prêts
à faire des accommodements et à traiter des cas
individuels. "Plusieurs étudiantes et étudiants
sont inscrits à des cours dans plus d'une faculté,
indique Christiane Piché. Il faut être conscient
que, pour eux, le rattrapage peut paraître une tâche
impossible à gérer dans leur horaire."
Une entente satisfaisante
"Nous sommes satisfaits de cette entente avec nos chargés
de cours qui reconnaît les valeurs d'équité
et de respect de l'Université Laval. Nous tenions à
ce que les étudiants ne soient pas pénalisés
et que les cours puissent reprendre le plus tôt possible",
a déclaré le recteur Michel Pigeon après
que les membres du Syndicat des chargées et chargés
de cours (SCCCUL) eurent entériné à près
de 90 % l'entente de principe intervenue le samedi 13 mars entre
le comité de négociation de l'Université
et le Syndicat.
Pour sa part, Danielle Chabot, présidente du SCCCUL, qualifie
de "très décent" le règlement
intervenu. "L'entente, dit-elle, permet vraiment une meilleure
intégration des chargés de cours à l'Université
Laval. De plus, elle leur donne une capacité d'accomplir
leur tâche de façon adéquate. Par exemple,
nous avons obtenu que les départements qui n'offrent pas
suffisamment d'aide pédagogique fassent comme ceux qui
offrent toute l'aide dont a besoin un chargé de cours
pour pouvoir faire son travail."
Rappelons que la nouvelle convention collective des chargés
de cours est d'une durée de trois ans. Elle prévoit
une augmentation salariale de 12,5 % rétroactive au 1er
mai 2003 et une seconde augmentation de 2,65 % rétroactive,
celle-là, au 1er septembre dernier. Un autre gain pour
le SCCCUL concerne l'abandon du Profil d'engagement. Ce mécanisme
portait sur la reconnaissance à tous les cinq ans de la
compétence du chargé de cours.
YVON LAROSE
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