Les étudiants d'abord
La vice-rectrice aux études Christiane Piché
fait le point sur la grève des chargés de cours
En situation de grève comme c'est le cas actuellement
avec les chargés de cours, les étudiants de l'Université
Laval inscrits à temps complet conservent leur statut,
ce qui signifie que leur éligibilité aux prêts
et bourses n'est pas menacée, indique la vice-rectrice
aux études Christiane Piché. Même chose pour
les étudiants étrangers à temps complet
dont l'autorisation de séjour ne se trouve pas, elle non
plus, menacée. Advenant un règlement tardif de
la grève en cours, des mesures de rattrapage, négociées
avec le Syndicat des chargées et chargés de cours
(SCCCUL), devront être envisagées.
La vice-rectrice recommande la prudence à ceux et celles
qui ont plusieurs cours sous la responsabilité de chargés
de cours et qui envisagent quitter Québec dès la
fin de la session. "Sans vouloir présumer de l'évolution
de la situation, explique-t-elle, il serait prudent, pour ces
étudiants, de prévoir demeurer à Québec
un peu plus longtemps." Selon Christiane Piché, les
inconvénients pour les étudiants vont commencer
à se faire sentir si la grève perdure. "Si
tel est le cas, dit-elle, il faudra envisager le prolongement
de la session et, parmi les conséquences négatives,
des étudiants devront s'organiser avec l'employeur qui
les attend pour un emploi d'été." La vice-rectrice
ajoute qu'il est extrêmement important que les négociations
se poursuivent afin d'aboutir à un règlement le
plus rapidement possible. "Il est évident, souligne-t-elle,
que les étudiants commencent à s'inquiéter
à juste titre si la grève devait se poursuivre."
Info-grève
Au moment de mettre sous presse ce mercredi 3 mars, les négociations
se poursuivaient entre la direction de l'Université et
le SCCCUL. Pour connaître les derniers développements
dans ce dossier, les étudiantes et les étudiants
sont invités à consulter régulièrement
la section Info-grève sur la page d'accueil du site Alérion
à l'adresse www.ulaval.ca.
Cette section contient, entre autres, une série de questions
(avec réponses) les plus fréquemment posées
sur la grève en cours. Rappelons que la convention collective
du SCCCUL est échue depuis mai 2003. Le 20 janvier, le
gouvernement du Québec nommait, à la demande du
SCCCUL et avec l'accord de l'Université, une conciliatrice
du ministère du Travail dans ce dossier. Le 23 février,
le Syndicat déclenchait une grève générale
illimitée. Le 27 février, l'Université annonçait
avoir accepté les trois quarts des demandes formulées
par le SCCCUL. Entre autres, elle a déposé des
offres concernant une aide pédagogique substantielle et
une augmentation de 14 % de la rémunération, équivalente
à 6 000 $ et rétroactive au 1er septembre 2003.
Trois séances de négociation étaient prévues
cette semaine et l'Université était disposée
à négocier en fin de semaine. Entre 600 et 700
chargés de cours présentement actifs dispensent
plus de 30 % des cours de premier cycle offerts aux sessions
d'automne 2003 et d'hiver 2004.
YVON LAROSE
|