Mode de désignation du recteur
On recommande le maintien du mode électif
Le rapport
du Groupe de travail sur le mode de désignation du recteur,
reçu par les membres du Conseil d'administration de l'Université
Laval lors de la séance ordinaire du 11 février
et publié intégralement aujourd'hui en page 6 du
Fil, contient neuf recommandations. La première
porte sur le maintien du mode électif de désignation.
"À la suite de l'analyse des avis reçus, est-il
écrit dans le rapport, le Groupe de travail estime que
le passage d'un mode électif à un mode nominatif
de désignation du recteur susciterait une forte opposition
de la part des groupes organisés de la communauté
universitaire. Il serait sans doute impossible que les changements
nécessaires à la charte et aux statuts de l'Université
obtiennent l'appui requis des deux tiers des membres du Conseil
universitaire."
Le Groupe de travail recommande également le maintien,
pour le moment, de la taille et de la composition du collège
électoral actuel. On propose par ailleurs que soit créé
un comité de mise en candidature, que la campagne électorale
dure 15 jours ouvrables, qu'un candidat unique soit élu
par acclamation, et qu'il n'y ait pas de procédure spéciale
pour désigner le recteur sortant qui sollicite un second
mandat.
De plus, les auteurs du rapport recommandent au Conseil d'administration
de poursuivre sa réflexion, d'une part sur les mérites
respectifs des deux modes de désignation du recteur et,
d'autre part, sur la taille et la proportionnalité de
la représentation des divers groupes présents à
l'intérieur du collège électoral. Enfin,
il est recommandé au Conseil de se pencher sur les règles
de nature financière ou autre qui devraient s'appliquer
pour rendre la campagne électorale la plus équitable
possible.
Les avis reçus
Le Groupe de travail a reçu 89 avis individuels, six
avis de groupes organisés et deux avis d'anciens recteurs.
Si les premiers sont partagés entre le mode nominatif
et le mode électif, les groupes organisés (RASUL,
CADEUL, SPUL, etc.) prônent unanimement le maintien du
mode électif tout en étant ouverts à la
création d'un comité de mise en candidature. Quant
aux anciens recteurs, ils se prononcent pour une procédure
de nomination. Un des arguments formulés dans les avis
individuels en faveur du mode nominatif consiste à dire
que ce mode donne une plus grande liberté d'action au
recteur. Un des principaux arguments en faveur d'un mode électif
veut que ce mode permette au recteur élu d'être
perçu comme plus "légitime" par les membres
de la communauté universitaire. Les anciens recteurs croient,
pour leur part, que le mode électif, entre autres choses,
"ouvre la porte à des influences financières
externes ainsi qu'à des surenchères internes de
la part des syndicats et associations".
Après avoir posé un certain nombre de questions
au président ainsi qu'aux membres présents du Groupe
de travail, le Conseil d'administration a décidé,
après discussion, de ne pas statuer sur le rapport et
d'y revenir ultérieurement.
Créé en 2003 par le Conseil d'administration, le
Groupe de travail a examiné le mode de désignation
du recteur à la lumière de récentes expériences
de l'Université Laval et de celle des autres universités
de même stature. Le Groupe a ensuite sollicité l'avis
des membres de l'Université, des partenaires et des diplômés.
Il comprend sept membres. Son président est le professeur
retraité Vincent Lemieux. Martin P. Pelletier et Guy Laberge
sont deux membres externes siégeant ou ayant siégé
au Conseil d'administration. Louise Brisson est membre du corps
professoral. Philip L. Grenon est chargé de cours. Yannick
Vachon est étudiant. Et Lise Dubé est membre du
personnel administratif.
YVON LAROSE
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