Conseil universitaire
Vers une affirmation des compétences institutionnelles
en environnement
La séance ordinaire du 3 février du Conseil
universitaire a vu les membres du Conseil se prononcer à
44 contre 4 pour la création d'un programme de maîtrise
en biogéosciences de l'environnement. Ils se sont également
prononcés à 39 voix contre une pour la reconnaissance
et la poursuite de la mise en place de l'Institut Hydro-Québec
en environnement, développement et société.
La recherche en matière d'environnement constitue une
des forces de l'Université. Une cinquantaine de professeurs
enseignent ou font de la recherche dans ce domaine et Laval offre
plus de 25 cours en la matière ou dans des disciplines
connexes. Mais aucun programme d'études ne porte sur une
vision intégrée de la dynamique des écosystèmes,
des problèmes environnementaux et des interventions humaines.
Pour combler, ne serait-ce que partiellement, le besoin de plus
en plus pressant pour des tels spécialistes, un programme
multidisciplinaire en biogéosciences de l'environnement
sera créé. Cette vision disciplinaire incorporera
les sciences de la Terre, les sciences géographiques,
les sciences biologiques et les sciences géomatiques,
soit des disciplines ou champs d'études présentant
des affinités naturelles à fortes incidences environnementales.
Un des objectifs spécifiques du programme consistera à
préparer l'étudiant à affronter efficacement
des problématiques environnementales complexes. Dans ce
but, le programme visera à développer chez l'étudiant
une vision intégrée de l'environnement qui réunira
la matière vivante et non vivante ainsi que les flux de
matière et d'énergie qui constituent les écosystèmes
répartis selon les multiples composantes de l'environnement.
La particularité de ce programme d'études de 48
crédits est qu'il touchera à deux Facultés
et à quatre départements.
Une structure souple
Le futur Institut Hydro-Québec en environnement, développement
et société se voudra une structure souple, rassembleuse,
ouverte, facilitant les échanges et la production commune
de connaissances. Il aura pour mission de favoriser les interfaces
entre spécialistes et de promouvoir une vision d'ensemble
sur la complexité des questions d'environnement, de développement
et de société dans une perspective de développement
durable. Ce concept consiste en la satisfaction des besoins des
générations présentes sans nuire à
la satisfaction des besoins des générations futures.
En d'autres mots, l'on vise à concilier efficacité
économique, équité sociale et intégrité
écologique. De par sa nature complexe, l'environnement
exige de faire appel à une gamme étendue de disciplines
et de méthodes. L'Institut sera donc pluridisciplinaire
et s'appuiera autant sur les sciences pures et le génie
que sur les sciences sociales et humaines. Les champs d'intérêt
et de recherche seront notamment les conséquences des
changements environnementaux, les politiques environnementales,
les problèmes d'environnement et de développement
durable en milieu urbain, la qualité, la distribution
et le partage de l'eau, et la responsabilité sociale des
organisations.
Dans un autre ordre d'idée, les membres du Conseil universitaire
ont donné le feu vert, à 47 voix contre aucune,
à la création d'un programme de baccalauréat
en archéologie. Ce programme sera unique en son genre
au Canada. Il se distinguera par le fait qu'il se trouvera au
sein d'un département d'histoire. Il ne sera donc plus
considéré comme une discipline d'un département
d'anthropologie. Il sera également bâti sur le principe
de l'interdisciplinarité, un principe essentiel aux nouvelles
pratiques de l'archéologie.
YVON LAROSE
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