
Droits de scolarité: la CADEUL réagit
La commission parlementaire sur la qualité, l'accessibilité
et le financement des universités au Québec entreprendra
ses travaux le 17 février à l'Assemblée
nationale. Cette consultation générale suscite
de l'intérêt dans la Cité universitaire,
notamment auprès de la direction de l'Université
et des deux principales associations étudiantes (CADEUL,
AELIÉS). La direction et les associations déposeront
chacune un mémoire. Dès le 20 janvier cependant,
la CADEUL se voyait dans l'obligation de réagir aux affirmations
contenues dans le numéro de février 2004 des Notes
économiques de l'Institut économique de Montréal.
L'article, signé par l'économiste Norma Kozhaya,
soutient que l'actuel gel des droits de scolarité, en
ne permettant pas de répondre aux besoins financiers des
universités, risque de compromettre la qualité
de l'éducation supérieure. L'auteure souligne en
outre qu'il n'y a pas de lien direct entre le niveau des droits
de scolarité et l'accessibilité à l'université.
Elle en veut pour preuve le fait que le Québec enregistre
un taux de fréquentation des universités parmi
les plus faibles au pays et ce, malgré des droits de scolarité
faibles. Elle suggère par ailleurs que chaque université
puisse adapter ses droits de scolarité en fonction de
sa mission, de ses besoins financiers et de l'environnement compétitif
qui lui est propre.
Dans son communiqué, la CADEUL rappelle qu'une déréglementation
totale des droits de scolarité en Ontario a entraîné
une hausse astronomique des droits de scolarité. Dans
plusieurs cas, ces droits dépassent 20 000 $ annuellement.
De plus, une étude récente de Statistique Canada
révèle que 40 % des jeunes de 18 à 24 ans
ne poursuivent pas d'études postsecondaires pour des raisons
financières. Le communiqué cite en outre une étude
de 1999 du ministère de l'Éducation du Québec
qui démontre l'avantage réel pour la société
d'investir dans l'éducation puisqu'un diplômé
universitaire paiera dans sa vie et sous forme d'impôts
dix fois la somme investie par l'État pour son éducation.
Un sondage Léger Marketing-Le Devoir-CKAC-The
Globe and Mail, dont les résultats ont été
publiés le 24 janvier, révèle, entre autres,
que 57 % des Québécois sont en faveur du maintien
du gel des droits de scolarité. Chez les étudiants,
ce pourcentage grimpe à 78 %. Rappelons que les droits
en question ont été gelés en 1994 et que
le maintien du gel constituait un engagement électoral,
pour la durée de son mandat, de l'actuel gouvernement.
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