Le spectacle d'abord
Troisième édition de l'Open de
la Ligue universitaire d'improvisation du 9 au 11 janvier
Pour sa troisième édition, l'Open de la Ligue universitaire
d'improvisation (LUI) a dû affronter une difficulté
plutôt agréable: celle de devoir choisir dix équipes
parmi les nombreux groupes postulants attirés par la renommée
de cet événement. Unique au Québec par la
qualité du jeu des concurrents qui y participent, l'Open
se déroulera les 9, 10 et 11 janvier, en matinée,
à l'amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon
Alphonse-Desjardins. Pendant ces trois jours, près de
70 amoureux de l'impro vont confronter leurs talents dans un
tournoi amical de haut vol dans l'espoir de remporter la coupe
tant convoitée. Venus de Montréal, de Sherbrooke,
de Québec, mais aussi de France et de Suisse, les compétiteurs
savent qu'ils peuvent compter sur un public nombreux et assidu
à l'Université Laval. L'an passé, près
de 800 personnes avaient assisté à la compétition.
"Cette année, nous avons décidé de
faire davantage de place aux spectateurs, explique Corinne Giguère,
une des organisatrices de l'Open. Il n'y aura pas de juges dans
la salle et le vote du public déterminera l'issue de chaque
match." En agissant ainsi, les concepteurs de l'événement
espèrent mettre l'accent sur le spectacle plutôt
que sur la compétition car, comme le reconnaît volontiers
Corinne Giguère, certains joueurs ont tendance à
improviser d'abord et avant tout pour gagner des points auprès
des juges.
L'héritage de la LNI
Chaque équipe participante doit jouer trois matchs
durant le tournoi avant d'aller éventuellement en demi-finale
puis en finale. La compétition permet au public d'avoir
accès à un vaste éventail de ce qui se fait
ici et ailleurs en improvisation puisque les ligues en présence
ont souvent adapté les règles du jeu inventés
par Robert Gravel et Yvon Leduc de la Ligue nationale d'improvisation
(LNI). "Quelques ligues plus expérimentales comme
la Ligue d'improvisation de Montréal (LIM) ou la Limonade
abandonnent certains aspects du décorum, précise
Corinne Giguère. Par exemple, les deux équipes
ne s'affrontent pas, mais s'unissent au contraire pour nourrir
l'impro."
En assistant à une telle rencontre, les spectateurs ont
le loisir de découvrir différentes façons
de faire de l'improvisation. Si la LUI se distingue par son jeu
très physique, d'autres penchent plus vers le théâtre
en accordant davantage d'importance à la mise en scène,
tandis que plusieurs ligues se spécialisent dans le gag.
L'origine géographique des concurrents influence aussi
leur jeu. À en croire les organisateurs de l'Open, les
concurrents européens ont par exemple tendance à
axer leur prestation sur le verbe, délaissant quelque
peu le travail corporel. La confrontation entre joueurs venus
d'horizons aussi divers promet à coup sûr des spectacles
hors de l'ordinaire. Elle devrait aussi nourrir le jeu au sein
des ligues respectives pour les mois à venir.
Pour plus d'informations, on peut consulter les sites Web suivants:
www.lalui.qc.ca ou www.basc.ulaval.ca.
Les deux premiers matchs auront lieu le vendredi 9 janvier à
compter de 20 h. Le tournoi se poursuivra le samedi 10 janvier,
de 11 h à 22 h, et le dimanche à partir de 10 h.
La grande finale se tiendra le dimanche à 18 h 30. Le
coût d'entrée est de 5 $ pour les étudiants
et de 6 $ pour les autres, alors que les matchs du samedi et
du dimanche sont gratuits à l'exception de la finale dont
le coût d'entrée est 3 $.
PASCALE GUÉRICOLAS
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