
Des projets pédagogiques novateurs
Des finissantes et finissants du Baccalauréat
en éducation au préscolaire et en enseignement
au primaire présentent leur dernier projet de stage
Des enfants de troisième année d'une école
primaire de la commission scolaire des Navigateurs apprennent
maintenant avec plus de facilité parce qu'ils sont plus
calmes. Ce résultat, Stéphanie Lauzé, finissante
au Baccalauréat en éducation au préscolaire
et en enseignement au primaire, l'a obtenu cet automne dans le
cadre du dernier stage de sa formation de quatre ans. Le vendredi
5 décembre, au pavillon Charles-De Koninck, l'étudiante
a fait la présentation de son stage en responsabilité
lors de la sixième édition du Colloque PIC (Projet
d'intégration en contexte) de la Faculté des sciences
de l'éducation. Plus de 200 autres étudiantes et
étudiants stagiaires ont présenté leurs
projets ce jour-là. Ces stages ont tous eu lieu dans des
écoles primaires associées à l'Université
Laval. En plus des étudiantes et étudiants, le
colloque a réuni les enseignantes et enseignants en exercice
(plus de 200) chargés de superviser les stagiaires.
Le projet de stage de Stéphanie Lauzé avait pour
titre "On se calme le pompon!". Il a eu lieu à
l'École de la Source. "C'était une classe
très difficile depuis la maternelle, raconte Stéphanie
Lauzé. Les élèves étaient souvent
surexcités et avaient des difficultés d'apprentissage.
À partir du besoin exprimé par eux, l'enseignante
et moi avons implanté de nombreux exercices de relaxation
et de respiration basés sur des principes assez simples,
comme la contraction des muscles suivie d'un relâchement."
Les exercices se déroulaient toujours en classe. Par exemple,
les enfants s'étendaient sur leur serviette de plage placée
sous leur bureau. "Les exercices, indique l'étudiante,
les sortaient du contexte scolaire par des situations de jeu
et les recentraient sur eux." Peu à peu, et tel que
prévu dans la définition du stage, les enfants
ont pris le projet en main. Ils ont entre autres nommé
des responsables, établi un tableau d'honneur, et choisi
et animé les exercices.
"En classe!"
Les projets des stagiaires ont fait l'objet de présentations
dans 80 ateliers. L'atelier dont la thématique était
"En classe!" réunissait Stéphanie Lauzé
ainsi que Maude Gamache-Rousseau et Anne-Marie Noël.
Le projet de Maude Gamache-Rousseau avait pour titre "Opération
coopération!". Il s'est déroulé dans
une classe de troisième-quatrième année
de l'École du Joli-Bois, dans la commission scolaire de
la Capitale. Dans ce groupe, les élèves étaient
incapables de travailler en équipes et les conflits étaient
fréquents. Diverses activités d'apprentissage leur
ont permis de développer des habiletés à
coopérer. "Je circulais entre les équipes
et j'attribuais des billets de coopération, explique Maude
Gamache-Rousseau. Ces billets étaient ensuite placés
sur notre thermomètre de coopération. Et l'on voyait
ainsi l'évolution de la classe." Selon elle, les
changements ont été spectaculaires. "Aujourd'hui,
dit-elle, les enfants travaillent en équipes et le climat
de la classe s'est amélioré de beaucoup."
Le projet d'Anne-Marie Noël s'intitulait "Les médias
dans ma vie: je garde un oeil critique!". Il s'est tenu
dans une classe de cinquième année de l'École
de l'Odyssée, dans la commission scolaire des Navigateurs.
Les élèves ont identifié leurs activités
les plus courantes en dehors de l'école. Écouter
la télévision, jouer à des jeux vidéo
et clavarder sur Internet figuraient parmi les réponses
les plus fréquentes. Ils ont ensuite fait la lecture d'articles
de journaux sur le sujet des médias. Puis, imitant ce
qui s'était fait ailleurs, ils ont décidé
de cesser toute consommation de médias pendant deux jours.
Les parents ont appuyé cette initiative. "Les enfants
ont trouvé ça difficile et certains n'ont pas réussi,
indique Anne-Marie Noël. D'autres ont dit que ce temps d'arrêt
leur avait permis de parler avec leurs parents, de jouer à
des jeux de société, etc. À la suite de
ça, des élèves ont diminué leur consommation
de médias."
YVON LAROSE
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