Un demi-siècle d'enseignement de l'actuariat
Près de 2000 diplômés rayonnent
au Canada et à l'étranger
Près de 300 personnes se sont donné rendez-vous
le samedi 22 novembre dernier, dans la grande salle de bal du
Château Frontenac, pour célébrer le 50e anniversaire
de l'enseignement de l'actuariat à l'Université
Laval. Professeurs, directeurs, étudiants, premiers diplômés
de 1953 et ceux en attente de le devenir, tous étaient
conviés à de grandes retrouvailles où les
nombreuses réussites de l'École d'actuariat étaient
à l'honneur. Car, en 50 ans, l'actuariat tel qu'enseigné
à Laval s'est taillé une place de choix au Canada.
Les premiers diplômés en actuariat l'étaient
dans le cadre d'un baccalauréat en sciences commerciales
avec mention mathématiques actuarielles. Au début
des années1950, Adrien Pouliot, alors doyen de la Faculté
des sciences et de génie, mettait en place un programme
pour former des actuaires, avec le concours de Robert Bégin,
Claude Castonguay et Jean-Paul Picard. Le baccalauréat
en actuariat existe depuis 35 ans. L'École d'actuariat
de l'Université Laval a obtenu son statut distinct en
1988, après avoir été longtemps rattachée
au Département de mathématique et de statistique.
Premier directeur de l'École d'actuariat, Gaston Paradis,
diplômé de la première promotion des années
1950, a contribué à la mise en place de l'ensemble
du programme tel qu'il existe aujourd'hui. Depuis que le baccalauréat
s'est orienté vers le domaine des assurances générales,
l'École forme des actuaires très en demande. On
estime que le taux de placement des étudiants s'élève
à plus de 95 % et que près de 20 % des diplômés
travaillent à l'étranger, contribuant ainsi au
rayonnement de l'Université. C'est d'ailleurs cette dernière
qui a formé, au cours des années 1970 et 1980,
la grande majorité des actuaires en assurances générales
au Canada. Et à l'heure actuelle, 40 % des actuaires canadiens
sont francophones.
Aujourd'hui, l'École d'actuariat compte dix professeurs
et une quinzaine de chargés de cours, pour la plupart
des professionnels qui partagent leur expertise et leur expérience
avec les étudiants. D'ailleurs, l'École mise beaucoup
sur l'aspect pratique de la formation des étudiants, entre
autres par l'ajout d'un stage d'été durant leur
scolarité.
Une chaire très active
Depuis mai 2003, l'École d'actuariat possède
sa propre chaire, dotée d'un fonds de 1,8 million de dollars
provenant en grande partie de sociétés d'actuaires-conseil,
de sociétés d'assurances et de firme d'actuaires.
Cette chaire a pour mission de financer la recherche, d'augmenter
l'attrait du baccalauréat par l'octroi de bourses aux
étudiants, de développer la formation continue
pour les actuaires et de favoriser le rayonnement de l'École
d'actuariat et de l'Université Laval en organisant notamment
des colloques et des rencontres. C'est ainsi qu'en septembre
2003, l'École coparrainait, avec le Régime des
rentes du Québec et le Club des actuaires de Québec,
un colloque sur le vieillissement de la population et les perspectives
financières qui en découlent. De plus, profitant
des remous engendrés par les modifications proposées
au régime du "no fault" par le gouvernement
Charest, elle projette de tenir, au mois de mars prochain, un
colloque sur la situation de l'assurance automobile au Canada
en collaboration avec la Chaire Industrielle-Alliance de la Faculté
des sciences de l'administraiton.
JULIE CLAVET-DROLET
Programme Études-travail
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