Santé psychologique au travail
Un deuxième projet-pilote démarre
Fin novembre, le Comité sur la santé psychologique
du personnel de l'Université Laval débutera le
deuxième des trois projets-pilotes d'intervention spécifique
prévus au Plan d'action en santé psychologique
2003-2004. Le Comité regroupe des experts, des délégués
de syndicats ou d'associations et des représentants de
l'employeur. Il se penchera cette fois sur un groupe de travail
naturel dans une unité administrative non académique:
le Bureau du registraire. "La registraire a proposé
son service, elle croit en notre démarche, explique Micheline
Beaudoin, directrice adjointe santé et sécurité
au travail au Service des ressources humaines et présidente
du Comité. Le Bureau compte environ 70 employés.
Une bonne majorité se sont inscrits de façon volontaire
au projet." L'objectif consistera à identifier des
facteurs de risque à la santé psychologique au
travail puis à identifier des correctifs pour améliorer
la situation. Un rapport devrait être déposé
en janvier prochain.
Le personnel de bureau
Le Comité remettra fin novembre le rapport relatif
au premier projet-pilote. Rappelons que ce projet visait spécifiquement
le personnel de bureau. Trois groupes de quinze personnes avaient
été formés. La participation était
volontaire et s'est avérée entièrement féminine.
"Le projet permettra de valider notre hypothèse de
départ, souligne Micheline Beaudoin. Cette hypothèse
consistait à dire: Y a-t-il des différences, pour
le personnel de bureau, à travailler dans des facultés
et des services, ou est-ce que les problématiques sont
les mêmes partout?"
Les projets-pilotes constituent l'un des cinq volets du Plan
d'action. Un autre volet porte sur l'engagement de la direction
de l'Université. Cet engagement consiste en une politique
institutionnelle qui devrait être adoptée lors de
la prochaine séance du Conseil d'administration, le 26
novembre. "Il faut, soutient Micheline Beaudoin, que la
Politique puisse être comprise comme une volonté
de la direction de considérer la santé psychologique
au travail comme une valeur de gestion des ressources humaines."
L'axe "information" comprend un site Web interactif
présentement en développement, ainsi que quatre
conférences. La première conférence, présentée
le 1er octobre, a fait salle comble et connu un vif succès.
S'inspirant de personnages des aventures de Tintin, la conférencière
a illustré les différents types de caractères
que l'on retrouve dans un groupe et la façon de travailler
ensemble. La prochaine présentation aura lieu le 3 décembre.
Le conférencier abordera les raisons qui font que certains
sont heureux au travail et d'autres pas.
Les gestionnaires
L'axe "formation" comprend quatre groupes d'une
dizaine de personnes chacun. Deux groupes réunissent des
doyens, des vice-doyens et des directeurs de département.
Un autre groupe réunit des cadres non académiques,
par exemple des directeurs de service. Le dernier groupe est
constitué de professionnels en situation de gestion. À
l'aide d'un consultant, les participants évaluent les
besoins du personnel de bureau et des gestionnaires. Les priorités
de formation sont ensuite identifiées. Un rapport devrait
être remis d'ici quelques semaines.
"Il y a beaucoup d'attentes au niveau du Comité,
indique Micheline Beaudoin. Nous sommes suivis de près,
par la direction de l'Université et les syndicats, mais
aussi à l'extérieur. On sait que ce genre de comité
fonctionne en santé et sécurité au travail.
Mais en santé psychologique, l'intervention organisationnelle
est plus complexe parce qu'il faut tenir compte non seulement
de l'aspect travail, mais aussi de l'aspect individuel et de
l'aspect social."
YVON LAROSE
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