Formation
Objectif compétence
Monique Gagnon-Tremblay souhaite que le Québec joue
fortement la carte de l'internationalisation de l'éducation
"Le Québec doit continuer d'être un acteur
actif sur les marchés internationaux de l'éducation.
Il doit aussi s'inscrire dans les grands réseaux mondiaux
pour poursuivre son développement, notamment dans les
secteurs de pointe où il excelle, dont la biotechnologie,
l'aérospatiale, la génomique, la géomatique,
et l'optique, photonique, laser."
Voilà une partie du message qu'a livré Monique
Gagnon-Tremblay, vice-première ministre du Québec,
ministre des Relations internationales et ministre responsable
de la francophonie, à des membres de l'Association des
diplômés de l'Université Laval de la grande
région de Québec, le 5 novembre, dans le cadre
de la première édition des Soirées Prestige.
Ces soirées organisées par l'ADUL consistent à
inviter une personnalité en vue qui a poursuivi des études
universitaires à Laval. La vice-première ministre
a rappelé notamment que dans la révolution technologique
en cours, l'université doit orienter davantage son offre
de recherche vers la réponse aux besoins des marchés
nationaux et internationaux. Cela doit cependant se faire selon
elle sans que l'université renonce à sa mission
d'enseignement et sans que cela entrave sa nécessaire
autonomie.
Une nouvelle dynamique
Monique Gagnon-Tremblay a entretenu son auditoire de l'économie
du savoir à l'heure de la mondialisation. "Cette
réalité, dit-elle, impose à tous les États
et à tous les gouvernements d'envisager l'action autrement.
La nouvelle dynamique mondiale a projeté le savoir et
la connaissance au rang des forces vitales du développement
économique et social."
L'université, par sa vocation de recherche et par l'abondance
de ses ressources et de ses expertises, a un rôle clé
à jouer dans l'émergence d'une économie
du savoir. La recherche scientifique contribue en effet de manière
décisive au processus de développement de nouveaux
produits. Au Québec, le niveau de dépenses en recherche
correspond à plus de 2,5 % du produit intérieur
brut. Cet effort s'avère supérieur à celui
de la moyenne des pays de l'OCDE, de l'Union européenne
et du G7. Le gouvernement actuel entend quand même augmenter
ce niveau à 3 % durant son premier mandat. "Mais
cette hausse serait vaine sans la priorité accordée
à la formation des compétences", indique Monique
Gagnon-Tremblay. Elle cite en exemple les succès économiques
remportés depuis une cinquantaine d'années par
les États-Unis, l'Allemagne, le Japon et, plus récemment,
la Chine.
"Ces succès, dit-elle, ont largement reposé
sur la qualité des systèmes éducatifs, aussi
bien que sur la capacité d'orienter une proportion toujours
plus grande des diplômés vers des carrières
industrielles." Elle rappelle que le premier ministre Jean
Charest déclarait, lors de son assermentation en avril
dernier, que la réussite du Québec passait par
la réussite scolaire du plus grand nombre. Selon lui,
on peut relever le défi de la mondialisation par la formation
d'une main-d'uvre qualifiée.
YVON LAROSE
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