Notre maître le passé, notre créneau
l'avenir
Grâce au coup de pouce d'Entrepreneuriat Laval, archéologie
nouvelle rime avec Artefactuel
Loin de se contenter de fouiller ou de procéder à
l'évaluation de sites, six étudiants et étudiantes
de la maîtrise en archéologie de l'Université
Laval comptent bien faire avancer la cause de notre patrimoine
archéologique et, par ricochet, la conception traditionnelle
de leur profession, au cours des prochaines années.
Pour ce faire, Lorenzo Alberton, Caroline Arpin, Patrick Eid,
Nathalie Gaudreau, Louis Gilbert et Stéphanie Simard ont
décidé, dans les derniers mois de 2002, de créer
leur propre emploi au sein de leur propre entreprise, une coopérative
de travail à but non lucratif, Artefactuel. Celle-ci en
est à l'étape du démarrage et ses promoteurs
ont pu bénéficier grandement de l'expertise d'Entrepreneuriat
Laval lors de la réalisation du plan d'affaires de leur
projet. "Artefactuel a pour mission le développement
et la diffusion de la connaissance archéologique en offrant
à ses clients des services de recherche, de mise en valeur
et d'éducation publique, afin que la société
québécoise se réapproprie son passé
et le patrimoine de son territoire", explique Patrick Eid.
Règle de trois
Les jeunes archéologues emprunteront ainsi trois voies
distinctes (mais liées entre elles) pour rencontrer les
objectifs qu'ils se sont fixés. D'abord celle de la recherche.
Ce secteur englobera les fouilles de tout genre (études
de potentiel, inventaires, fouilles conventionnelles ou de sauvetage)
et les activités de recherche (rédaction de rapports,
analyses spécialisées). Dans un second volet, ils
s'intéresseront à la mise en valeur et à
la sauvegarde du patrimoine récolté et étudié
par leur recherche en usant de moyens comme des expositions temporaires,
des visites guidées de sites archéologiques, des
activités d'initiation à l'archéologie,
des sentiers archéologiques, des publications et des conférences.
Enfin, Artefactuel entend proposer un programme d'éducation
portant sur le patrimoine archéologique comme outil de
connaissance de l'histoire ancienne et récente du Québec,
qui cadrera parfaitement avec la nouvelle réforme de l'éducation,
notamment en ce qui a trait à l'enseignement de l'histoire.
Celui-ci prendra la forme, entre autres, d'ateliers mobiles,
d'activités d'initiation, de visites pédagogiques
sur des sites archéologiques et dans des laboratoires,
de projets d'initiation pratique avec les élèves
et leurs professeurs. Ce programme de sensibilisation à
l'archéologie s'adressera particulièrement aux
établissements des niveaux primaire, secondaire et collégial.
"Ces différents services ont rarement pu être
réunis, puisqu'ils impliquaient un financement trop élevé
pour l'entreprise privée et furent ainsi limités,
à bien des égards, au secteur universitaire, indique
Patrick Eid. C'est la force d'Artefactuel que de pouvoir rassembler
ces trois volets, qui font partie intégrante de la démarche
scientifique (recherche et diffusion des connaissances), que
d'avoir la volonté de s'unir avec les organismes, les
archéologues et les spécialiste pour uvrer en collaboration
afin de mettre sur pied de nouveaux projets."
On peut contacter Artefactuel à l'adresse de courrier
électronique: artefactuel@yahoo.ca.
En dix ans d'existence, Entrepreneuriat Laval a contribué
à faire naître pas moins près de 200 entreprises,
dont les trois-quarts ont encore pignon sur rue. Un record, lorsqu'on
sait qu'en général, seulement 20 % des entreprises
survivent au-delà de la cinquième année.
Cet organisme, qui apporte un soutien technique et administratif
aux entrepreneurs en herbe du campus, veut améliorer ses
performances en sensibilisant davantage d'étudiants à
la réalité des affaires. Les objectifs de son plan
triennal sont ambitieux: élargir le nombre de ses membres
à 300 et contribuer au démarrage d'une soixantaine
d'entreprises d'ici 2005. Renseignements: www.fsa.ulaval.ca/EL.
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