Soirée Gutenberg à la Faculté
des lettres
La Soirée Gutenberg, organisée le 4 novembre
par la Faculté des lettres, se veut une façon de
saluer la richesse et le dynamisme des étudiants et des
chercheurs qui uvrent dans ce secteur du campus. Deux professeurs
se sont ainsi retrouvés sous les feux de la rampe: Yves
Roby, récemment lauréat du Prix littéraire
Champlain attribué par le Conseil de la vie française
en Amérique, et Alexandre Sadetsky, à qui la Faculté
des lettres a décerné son prix en enseignement
pour 2003.
Bien connu de tous les russophiles de la région, Alexandre
Sadetsky, fondateur du Centre Québec-Moscou, un organisme
qui permet des échanges de professeurs et d'étudiants
entre l'Université Laval et l'Université d'État
des sciences humaines de Russie, affiche une palette pédagogique
fort variée. Professeur au Département de langues,
linguistique et traduction, ce spécialiste de la sémiotique
et des théories métalinguistiques a donné
des cours en langue, sur la mythologie et la philosophie artistique.
Il enseigne le russe bien sûr, mais il a fait également
découvrir à nombre d'étudiants de disciplines
différentes la richesse culturelle de la Russie ainsi
que son système politique, non seulement à travers
ses cours mais aussi en organisant de nombreuses activités
culturelles, académiques ou parascolaires.
De son côté, Yves Roby possède une feuille
de route impressionnante. Grand spécialiste de l'histoire
des Franco-Américains, ce professeur retraité a
publié aux éditions Septentrion une genèse
magistrale sur l'histoire des Canadiens français et de
leurs descendants en Nouvelle-Angleterre: Les Franco-Américains
de la Nouvelle-Angleterre. Rêves et réalités.
C'est cet ouvrage, réédité en 2000,
qui lui a valu le prix littéraire Champlain couronnant
une publication favorisant la promotion, le développement
et l'épanouissement des communautés d'origine,
de langue et de culture française en Amérique.
Ce livre, fruit d'une recherche d'une trentaine d'années,
souligne l'ampleur du phénomène d'émigration
qui a touché quelque 700 000 Canadiens français
avant 1911, et met bien en lumière les différends
entre radicaux et modérés de la survivance.
Des chercheurs prolifiques
Par ailleurs, le doyen Jacques Mathieu a profité de l'événement
pour présenter pas moins d'une quarantaine d'ouvrages
écrits ou dirigés depuis un peu plus d'un an par
des professeurs de la Faculté, soulignant aussi la vingtaine
de parutions signées par des étudiants ou par des
chargés de cours. Bon nombre de ces ouvrages ont d'ailleurs
fait l'objet d'une recension dans nos colonnes. La soirée
a permis également à la vice-rectrice aux études
Christiane Piché de remettre douze bourses d'excellence
d'une valeur de 1000 $ chacune à des étudiants
à la maîtrise. La tradition de cette soirée
annuelle de rencontre, amorcée lors des Grandes Fêtes
de l'Université, devrait donc se poursuivre l'an prochain.
PASCALE GUÉRICOLAS
|