Laval prend le virage entrepreneurial
Un outil unique au Québec pour faciliter l'insertion
professionnelle de nombreux étudiants
Dès l'automne 2004, des étudiants du premier cycle
inscrits à un programme régulier pourront profiter
d'une formation complémentaire en entrepreneuriat qui
leur permettra d'être des agents de changement dans leur
milieu après leur diplomation. Le mardi 4 novembre, lors
de la séance ordinaire du Conseil universitaire, Jocelyne
Mathieu, présidente de la Commission des études,
a, à cet effet, déposé un avis de la Commission
recommandant l'autorisation d'implanter à l'Université
un profil entrepreneurial pour les programmes de baccalauréat.
Les membres du Conseil ont par la suite adopté l'avis
par 34 voix contre huit.
Unique au Québec, le Profil entrepreneurial s'adresse
aussi bien aux baccalauréats multidisciplinaires ou personnalisés,
que disciplinaires ou intégrés. Il n'a aucun caractère
obligatoire et ne sera implanté que dans les programmes
qui le désirent. Le Profil est conçu pour être
adapté aux divers domaines d'études. Il comprend
deux cours de trois crédits chacun et un projet individuel
de six crédits. Le cours d'introduction en entrepreneuriat
offre une formation de base et permet de vérifier l'intérêt
de l'étudiant à s'engager dans un Profil. Le second
cours sert à approfondir des aspects particuliers de l'entrepreneuriat,
en lien avec le domaine d'études. Dans la réalisation
de son projet individuel, il est prévu que l'étudiant
soit encadré par trois personnes: le directeur de programme,
un professeur et un conseiller d'Entrepreneuriat Laval. Entrepreneuriat
Laval est une corporation à but non lucratif dont l'objectif
est de favoriser la prise en charge et l'actualisation du potentiel
entrepreneurial chez les étudiants. L'activité
d'une durée de 270 heures permettra entre autres à
l'étudiant de tisser des liens privilégiés
avec des partenaires du monde des affaires.
Les étudiants admissibles devront avoir complété
au moins deux sessions avant d'entreprendre le Profil. Autre
condition: ils devront afficher une moyenne cumulative d'au moins
2,67. Ces balises renvoient à celles du Profil international,
une autre innovation de l'Université Laval.
Objectif: automne 2004
Selon la vice-rectrice aux études Christiane Piché,
le Profil entrepreneurial couvrira un large spectre. "Quand
nous parlons d'entrepreneuriat, nous parlons d'encourager l'innovation
et de permettre au finissant d'être un agent de changement
dans son propre milieu, explique-t-elle. Il ne faut donc pas
interpréter le mot "entrepreneuriat" dans son
sens le plus restreint, c'est-à-dire le développement
d'entreprises. Le Profil pourra servir au diplômé
à lancer une entreprise une fois sur le marché
du travail. Mais il permettra aussi de faire de l'action communautaire,
de lancer des projets à caractère social, ou d'être
mieux outillé pour devenir travailleur autonome."
Le balisage du Profil entrepreneurial est déjà
en cours et l'on prévoit l'implantation des premiers profils
à l'automne 2004. Cet automne, un professeur de la Faculté
des sciences de l'administration est à monter le cours
d'introduction en entrepreneuriat. Cet hiver, le directeur général
du premier cycle et un comité de suivi identifieront,
dans les trois Facultés intéressées jusqu'à
présent au Profil, les activités qui touchent à
l'entrepreneuriat et ce, afin de constituer une banque de programmes
susceptibles d'implanter le Profil entrepreneurial. Ces Facultés
sont celles des sciences et de génie, de médecine
dentaire, et d'aménagement, d'architecture et des arts
visuels. La saison hivernale servira également à
mieux baliser le projet individuel. "Nous travaillons de
façon étroite avec Entrepreneuriat Laval, indique
Christiane Piché. Au départ, ils pourront encadrer
50 étudiants pour le projet individuel. Ils prévoient
une capacité maximale de 200 places."
La mise en place du Profil entrepreneurial est confiée
au vice-rectorat aux études. Mais la Direction générale
du premier cycle aura la responsabilité d'en coordonner
le développement et la gestion. La vice-rectrice aux études
devra faire rapport dans un an sur son implantation.
YVON LAROSE
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