Dans la toile de Neptune
Des chercheurs de Laval sont associés à un projet
majeur d'observatoire sous-marin
Des chercheurs de la Faculté des sciences et de génie
font partie de l'équipe canadienne qui profitera des installations
de NEPTUNE, un vaste projet canado-américain dans lequel
la Fondation canadienne pour l'innovation et le gouvernement
de la Colombie-Britannique investissent 62 M $. Annoncé
officiellement le 17 octobre, le projet NEPTUNE (North-East Pacific
Time-Series Undersea Networked Experiments) prévoit le
déploiement d'une vaste infrastructure de recherche dans
les fonds marins des côtes du Pacifique. "Grâce
à cet observatoire, j'aurai accès, en direct, à
partir de mon bureau, aux images et aux données recueillies,
24 heures sur 24, par les appareils de mesure qui seront installés
dans des laboratoires sous-marins", raconte le coordonnateur
de l'équipe de Laval dans ce projet, Jacques Locat, professeur
au Département de géologie et de génie géologique.
L'observatoire sous-marin couvrira une zone de 200 000 kilomètres
carrés, reconnue pour son activité sismique, au
large des côtes de la Colombie-Britannique et des États
de Washington et de l'Oregon. Trente laboratoires sous-marins,
reliés par 3 000 kilomètres de câbles de
fibre optique, formeront une toile de surveillance permanente
de la géologie et de la biologie des fonds marins. Le
coût total de ces installations, dont l'inauguration aura
lieu en 2007, dépasse 300 M $. En théorie, les
signataires du projet pourront se brancher sur le réseau
électronique de ce mégaprojet et exploiter les
données qui sortiront en continu de ce pipeline pendant
plus de 30 ans!
L'Université de Victoria et l'Université de Washington
coordonnent le réseau de chercheurs qui se pencheront
sur des problèmes aussi variés que les tremblements
de terre, les tsunamis et l'évaluation des stocks de poissons.
Un consortium de 12 universités canadiennes, dont l'Université
Laval, assure la participation du Canada dans ce projet international.
Jacques Locat utilisera NEPTUNE dans le cadre de ses travaux
sur l'évaluation des risques géologiques dans les
fonds marins. "Nous allons pouvoir enregistrer la réponse
du milieu géologique aux secousses sismiques et mieux
comprendre les conditions qui causent des glissements de terrain
sous-marins." Ses collègues Réjean Hébert
et Marc Constantin profiteront des installations pour poursuivre
leurs travaux sur la dynamique de la croûte océanique.
JEAN HAMANN
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