Des informaticiens mieux branchés
Le Département d'informatique et de génie
logiciel se dote d'un comité consultatif et lance son
profil coopératif
Afin d'être au diapason du marché de l'emploi,
le Département d'informatique et de génie logiciel
vient de se doter d'un comité consultatif regroupant les
représentants d'une quarantaine des principaux employeurs
du domaine de l'informatique au Québec. La première
réunion de ce comité a eu lieu le vendredi 24 octobre,
en présence d'une trentaine de membres du comité.
"Le but de cette rencontre était de tester notre
philosophie de formation afin d'aligner nos programmes de premier
cycle sur les besoins des employeurs, explique le directeur du
Département, Guy Mineau. Grâce au comité
consultatif, nous maintenons une relation privilégiée
avec les grandes entreprises établies au Québec
(Microsoft, IBM, L'Industrielle Alliance, Exfo, etc.), avec plusieurs
ministères et organismes de la fonction publique québécoise
ainsi qu'avec les grandes firmes de consultants de la région
de Québec. Ceci nous permet d'avoir une vision plus concrète
des attentes actuelles et futures du marché du travail
dans leur domaine et ainsi préparer une main-d'oeuvre
de qualité répondant pleinement à leurs
besoins."
Profil coopératif
Le Département a profité de la première
réunion de son comité consultatif pour lancer officiellement
le profil coopératif auquel ont maintenant accès
les étudiants des programmes de baccalauréat en
informatique et de baccalauréat en génie logiciel.
En vigueur depuis le trimestre d'automne 2002, ce profil vient
donner une image publique à la formation pratique qui
existait déjà dans ces deux programmes, sans toutefois
porter l'étiquette de "coopératif". Ainsi,
tout comme avant, les étudiants du bac en informatique
devront compléter deux stages en milieu de travail et
ceux du bac en génie logiciel devront en effectuer trois.
"Il y a cependant deux différences, précise
Élisabeth Oudar, responsable de la formation pratique.
Le cheminement des étudiants du profil coopératif
prévoit une alternance des sessions études-stage
et se termine par une session d'études alors que les étudiants
du profil régulier peuvent effectuer consécutivement
leurs stages et même terminer leur programme d'études
par un stage. De plus, pour se prévaloir du profil coopératif,
un étudiant doit conserver un bon dossier scolaire. Les
étudiants qui veulent obtenir la mention "profil
coopératif" sur leur diplôme doivent en faire
la demande avant leur départ pour le premier stage, une
fois qu'ils ont complété 25 crédits. Cette
obligation d'excellence leur donne un objectif qu'ils doivent
maintenir tout au long de leurs études."
Les stages rémunérés, d'une durée
de quatre mois, permettent à l'étudiant d'appliquer
ses connaissances théoriques dans un cadre de travail
concret tout en découvrant ses points forts et les points
qu'il devra améliorer pour se bâtir une carrière
à la hauteur de ses attentes. "Nous sensibilisons
les employeurs à l'existence de notre programme de stages
et nous les assistons, au besoin, lors de la définition
du contenu de leurs offres de stages avant qu'elles ne parviennent
pour affichage au Centre des stages du Service de placement,
souligne Élisabeth Oudar. À partir de là,
c'est l'étudiant qui doit effectuer toutes les démarches
qu'il ferait normalement pour se trouver un emploi, ce qui est
formateur en soi." L'employeur y trouve également
son compte puisqu'il profite des connaissances et du dynamisme
des étudiants tout en identifiant les candidats intéressants
pour assurer la relève dans son organisation. Le profil
coopératif permet aux employeurs de recevoir des stagiaires
tout au long de l'année.
La plupart des stages se déroulent dans la région
de Québec, mais de nombreux stagiaires s'exilent temporairement
vers d'autres coins du Québec ou du Canada et même
ailleurs dans le monde. "Environ 5 % de nos étudiants
font leur stage à l'étranger. Si cette expérience
est conjuguée à la réalisation d'une session
d'études dans l'une de nos universités partenaires,
elle leur donne aussi accès au diplôme avec profil
international", ajoute Élisabeth Oudar. Au cours
des trois dernières sessions, plus de 330 étudiants
du Département d'informatique et de génie logiciel
ont effectué un stage. "Nous visitons chaque stagiaire
dans son milieu de travail, sauf ceux qui sont à l'étranger!",
précise la responsable de la formation pratique.
JEAN HAMANN
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