«L'heure pédagogique»: dès septembre
2004
Le projet de "L'heure pédagogique" commence
à prendre forme. Cette semaine et la semaine prochaine,
des rencontres doivent avoir lieu entre, d'une part, la Direction
générale des programmes de premier cycle et le
Réseau de valorisation de l'enseignement et, d'autre part,
les Facultés intéressées à participer
dès cet automne à la mise sur pied d'un projet-pilote
qui préparera le terrain en vue de l'implantation officielle
de «L'heure pédagogique" en septembre 2004.
Les trois Facultés intéressées sont celles
des sciences de l'agriculture et de l'alimentation, des sciences
et de génie et des sciences sociales. Les rencontres serviront
à identifier les programmes d'études de premier
cycle qui se prêteront à l'expérimentation
du projet-pilote.
L'idée derrière le concept d'"heure pédagogique»
consiste à libérer à chaque semaine la plage
horaire du vendredi, de 13 h 30 à 15 h 30, pour permettre
des échanges constructifs entre le personnel administratif,
le personnel enseignant et les étudiants des trois cycles.
Le but de l'exercice: améliorer la formation des étudiants.
Les objectifs visés portent notamment sur le développement
de la collaboration, de la concertation et de l'interdisciplinarité.
Le projet vise aussi à assurer la convergence et la cohérence
des actions entreprises, et à faciliter les échanges
statutaires entre les administrateurs, les enseignants et les
étudiants. «Amener les étudiants encore plus
loin dans leur programme d'études, cela prend de la collaboration,
explique Serge Talbot, directeur général du premier
cycle et promoteur de «L'heure pédagogique».
Il faut donc se parler et réfléchir sur des aspects
pédagogiques. Il faut aussi se concerter pour avoir un
programme d'études cohérent avec une vision unifiée."
Un besoin qui ira grandissant
"L'heure pédagogique" facilitera les rencontres
des comités de programme. Des rencontres thématiques
interfacultaires aborderont des sujets comme l'évaluation
des apprentissages, le suivi de l'évaluation de l'enseignement
et les stratégies pédagogiques. «On n'aura
pas trop de deux heures par semaine pour parler pédagogie,
indique Serge Talbot. Même que l'on va manquer de temps
à un moment donné parce que le besoin va grandir.»
Il ajoute que «L'heure pédagogique» aura des
répercussions sur sa tâche. "Actuellement,
dit-il, je rencontre mes directeurs de programme une fois l'an.
Ce n'est pas normal. Avec «L'heure pédagogique»,
je pourrai le faire trois ou quatre fois par an facilement.»
Serge Talbot insiste sur les activités de formation qui
permettront le développement de compétences à
caractère général et personnel chez l'étudiant.
La résolution de problèmes et l'esprit critique,
le jugement de valeur et le sens éthique, la communication
écrite et orale, l'intégration des technologies
de l'information et de la communication sont des exemples de
ces compétences. «Pour moi, dit-il, un étudiant
qui termine un bac devrait avoir acquis et maîtrisé
ces compétences, en plus des compétences disciplinaires.»
YVON LAROSE
|