Faire de Québec une cité éducative
Des collaborations plus soutenues entre le milieu
de l'éducation et celui des affaires
Le mardi 14 octobre à Québec, la Table de concertation
en éducation de la région de la Capitale-Nationale,
dont fait partie l'Université Laval, a signé un
accord-cadre de collaboration avec la Chambre de commerce de
Québec, un regroupement de quelque 4 000 gens d'affaires.
Un protocole d'entente spécifique, découlant de
cet accord-cadre, a également été signé
entre les établissements d'enseignement de la région
susnommée et la Chambre de commerce. Il porte sur l'augmentation
du taux de diplomation à tous les niveaux d'enseignement.
Ces dernières années, un consensus s'est développé
au Québec sur la nécessité d'augmenter les
taux de réussite scolaire. Le protocole reconnaît
clairement que les entreprises peuvent contribuer à cet
effort, que le travail rémunéré a un côté
formateur, et que la main-d'uvre étudiante joue un rôle
important dans le développement des entreprises. Le protocole
a donc pour objectif de concilier le travail rémunéré
et la réussite scolaire. Ses lignes directrices consistent
à dire que le travail rémunéré doit
demeurer compatible avec la réussite scolaire de ceux
et celles qui étudient à plein temps, que l'embauche
d'étudiants doit se faire dans des emplois en lien avec
leur formation, et que le temps consacré chaque semaine
au travail ne doit pas excéder 15 heures.
Laval, un partenaire de premier plan
"Le nouveau président de la Chambre de commerce
est un jeune avocat qui croit beaucoup à l'éducation,
indique Serge Talbot, directeur général du premier
cycle à l'Université Laval. Il prône le concept
de "cité éducative". Plus la région
sera scolarisée, plus elle bénéficiera de
retombées économiques."
Selon Serge Talbot, l'Université entend prendre toutes
les mesures nécessaires pour amener les étudiants
à réussir leurs études. "Dans ce dossier,
dit-il, nous cherchons à travailler avec les différentes
facultés et comités de programmes." D'autres
dossiers devraient donner lieu à des ententes spécifiques
au cours des prochaines années, entre autre la promotion
de la maîtrise de la langue seconde. "Dans la reconfiguration
en cours de tous les programmes de baccalauréat, l'usage
fonctionnel d'au moins une deuxième langue est requis
pour obtenir son diplôme", indique le directeur général.
La Table de concertation et la Chambre de commerce se pencheront
aussi sur les problèmes de pénurie de main-d'uvre.
Selon Serge Talbot, le problème est majeur, tout particulièrement
en sciences et en technologie. "L'Université, ajoute-t-il,
doit essayer de développer encore plus l'intérêt
des jeunes pour ces matières. Par exemple, par des activités
telles que "La science au quotidien" où l'on
démystifie les sciences pour les jeunes du secondaire."
L'accord-cadre est une initiative du milieu collégial
de la région de Québec. D'ailleurs, quatre cégeps
font entre autres partie de la Table de concertation, de même
que six commissions scolaires et la Direction régionale
du ministère de l'Éducation et d'Emploi-Québec.
YVON LAROSE
|